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Salvador: une militante transsexuelle assassinée, la deuxième en deux semaines

Le corps de la militante Jade Camila Diaz, portée disparue depuis mardi dans le nord-est du salvador, a été retrouvé samedi dans une rivière. Six femmes trans ont été tuées dans ce pays depuis le début de l’année.

10 nov. 2019, 11:14
Jade Diaz est la deuxième femme transsexuelle assassinée au Salvador en moins de 15 jours.

Les autorités salvadoriennes ont retrouvé samedi dans un torrent le corps de Jade Camila Diaz, selon plusieurs sources. Cette transsexuelle de 27 ans était portée disparue depuis mardi dans le département de Morazan, dans le nord-est du pays.

«Nous avons le regret de vous informer que le corps de Jade Diaz a été retrouvé dans les eaux de la rivière Torola», a rapporté le bureau du procureur général (FGR) sur Twitter.

 

 

Jade Diaz était en train de créer un collectif de femmes transgenres à San Francisco Gotera, la capitale provinciale de Morazan, et avait aidé le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) et le gouvernement salvadorien à développer un «mécanisme de réponse» à la crise humanitaire des déplacements forcés et des migrations.

Jade Diaz est la deuxième femme transsexuelle assassinée au Salvador en moins de 15 jours, après Anahy Miranda Rivas, également attaquée par des inconnus fin octobre. Depuis le début de l’année, six femmes transgenres ont été assassinées.

Pas plus de 35 ans

Le corps de Jade Diaz, née Ricardo Manrique Diaz, a été retrouvé «les mains attachées et lesté d’un sac de pierres», a déclaré Bianka Rodriguez, la présidente de l’association Comcavis Trans, à laquelle Jade Diaz appartenait. Selon le parquet, Jade Diaz était décédée depuis trois ou quatre jours et «la cause de son décès sera déterminée lors de son autopsie».

L’Etat salvadorien ne dénonce pas ces crimes.
Monica Linares, directrice de l’association Aspid-Arcoiris Trans

Monica Linares, la directrice d’une autre association, Aspid-Arcoiris Trans, a déclaré à l’AFP qu’elle était «préoccupée» par le fait que l’Etat salvadorien «ne dénonce pas» ces crimes. Elle a également souligné que ces meurtres restaient «impunis» et que les auteurs présumés ne sont jamais arrêtés.

Les organisations qui font la promotion de la diversité sexuelle estiment que l’espérance de vie d’une femme transgenre au Salvador ne dépasse pas 35 ans.

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