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Russie: plus de 800 arrestations lors d’une nouvelle manifestation de l’opposition

À Moscou, plus de 800 manifestants ont été arrêtés par la police, alors qu’ils revendiquaient des élections libres. Amnesty International a condamné un «usage non nécessaire et excessif de la force».

03 août 2019, 21:51
Selon la police, 1500 personnes ont participé au rassemblement.

Plus de 800 personnes ont été interpellées samedi lors d’une nouvelle manifestation pour des élections libres à Moscou. Les autorités ont accentué leur pression sur l’opposition en lançant une enquête pour «blanchiment» contre l’organisation d’Alexeï Navalny.

Selon l’ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations, quelque 828 personnes, dont des journalistes, ont été interpellées par la police lors de cette manifestation non autorisée, qui réclamait l’ouverture des élections locales du 8 septembre aux candidats de l’opposition.

Ces arrestations font suite à une autre action de protestation réprimée le week-end dernier, qui s’est soldée par près de 1400 arrestations. Du jamais vu depuis le retour en 2012 au Kremlin du président Vladimir Poutine, qui ne commente qu’à de très rares occasions les actions de l’opposition.

 

 

Mobilisation sans leader

Selon la police, 1500 personnes ont participé au rassemblement. Selon des journalistes de l’AFP, qui ont assisté à des dizaines d’interpellations, le nombre des manifestants était plus élevé. La manifestation se déroulait sans leader puisque la quasi-totalité des meneurs de la contestation ont été emprisonnés depuis les protestations du week-end dernier.

Dernière opposante d’envergure encore en liberté, Lioubov Sobol, une avocate de 31 ans, a été interpellée quelques minutes avant le début de la manifestation, avant d’être relâchée. Elle a été frappée d’une amende de 300’000 roubles (4500 francs) pour participation à un rassemblement le 15 juillet et était soumise à un interrogatoire dans la soirée, selon ses proches.

«Les autorités font tout ce qu’elles peuvent pour essayer d’intimider l’opposition, pour s’assurer que les gens ne sortent pas dans la rue pour protester pacifiquement», a-t-elle déclaré avant son arrestation. En grève de la faim depuis trois semaines, elle a jusqu’ici échappé à la prison du fait qu’elle a un enfant en bas âge.

Amnesty International a condamné un «usage non nécessaire et excessif de la force» ainsi que des tentatives «non fondées» de présenter des manifestations pacifiques comme une insurrection.

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