Le parquet russe a requis mardi une amende de 950'000 roubles (environ 11'500 francs) pour diffamation contre l'opposant emprisonné Alexeï Navalny. Il s'agit d'une des multiples affaires judiciaires visant la bête noire du Kremlin.
Comme il était sous le coup d'une condamnation avec sursis au moment des faits, le parquet a également requis que l'opposant purge cette peine. Un autre tribunal a cependant déjà converti, le 2 février, ce sursis en sentence ferme de deux ans et huit mois de détention.
Samedi, un tribunal de Moscou devra prononcer son jugement dans l'affaire de diffamation, tandis qu'une juridiction d'appel examinera l'appel de l'opposant contre la conversion de sa peine de prison avec sursis.
Pour l'opposant et militant anti-corruption, qui a survécu à un empoisonnement l'été dernier, le Kremlin cherche à le faire taire avec ces poursuites, d'autant que le pays organise des législatives à l'automne.
Dans l'affaire de mardi, M. Navalny est accusé de diffamation à l'égard d'un vétéran de la Seconde Guerre mondiale. Fidèle à son attitude de défi, Alexeï Navalny a lancé "Vous voulez me fusiller?" au procureur, qui s'apprêtait à achever son réquisitoire.
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"Les poursuites contre Navalny sont fantaisistes et arbitraires", a plaidé de son côté son avocate Olga Mikhaïlova, "il n'y a aucun élément constitutif d'un délit dans cette affaire".