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Russie: la progression de la marée noire dans l’Arctique a été «stoppée»

Au moins 20’000 tonnes de carburant se sont déversées le 29 mai par accident dans un cours d’eau du Grand Nord russe, poussant les autorités à décréter jeudi une «situation d’urgence». La situation est désormais sous contrôle.

05 juin 2020, 17:25
Le 29 mai, l'un des réservoirs de diesel d'une centrale thermique s'est effondré.

La Russie a dit avoir stoppé vendredi la progression de plus de 20’000 tonnes d’hydrocarbures qui se sont déversés notamment dans une rivière de l’Arctique russe. Il s’agit de la pire catastrophe écologique du genre dans cette région, et visible de l’espace.

Le président Vladimir Poutine a réprimandé Vladimir Potanine, le patron du groupe Norilsk Nickel responsable de la catastrophe et richissime oligarque.

 

 

«La progression des hydrocarbures a été stoppée. Ils ne vont plus nulle part» grâce au déploiement d’un barrage de confinement flottant, a déclaré un représentant du ministère russe des Situations d’urgence de la région de Krasnoïarsk, ajoutant que le pompage du carburant avait commencé.

«Des efforts sont faits pour éliminer la pollution», a poursuivi cette source, qui n’était pas en mesure de dire si cette progression a été stoppée sur la rivière Ambarnaïa ou sur le lac Piassino, ce qui serait beaucoup plus grave car ses eaux s’écoulent dans le fleuve du même nom, très important pour la région.

Réchauffement climatique

Le 29 mai, l’un des réservoirs de diesel d’une centrale thermique appartenant à une filiale du géant minier Norilsk Nickel s’est effondré, provoquant une fuite de 15’000 tonnes d’hydrocarbures dans le cours d’eau voisin et de 6000 tonnes sur le terrain environnant.

Selon Norilsk Nickel, le réservoir a été endommagé quand les piliers enfoncés dans le pergélisol qui le soutenaient «depuis 30 ans» ont commencé à s’enfoncer. Un accident qui pourrait être attribué à la fonte du sol gelé due au changement climatique. La Russie a ordonné vendredi dans ce contexte la révision de toutes les infrastructures à risque bâties sur le pergélisol en fonte.

Depuis l’époque soviétique

L’accident sur la rivière Ambarnaïa est considéré par les organisations écologistes et les autorités comme le pire accident dû aux hydrocarbures dans l’Arctique russe, région fragile où les exploitations minières gazières et pétrolières sont nombreuses et la pollution un problème croissant depuis l’époque soviétique.

«C’est un accident sans précédent par son ampleur», a dit vendredi Sevtalna Radionova, qui dirige le gendarme russe de l’environnement Rosprirodnadzor. La pollution est même visible depuis l’espace. Les agences spatiales européennes (ESA) et russe (Roskosmos) ont publié des images satellite de l’accident.

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