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Russie: 650’000 personnes signent une pétition pour exiger une loi contre les violences domestiques

En Russie, quelque 650’000 signatures ont été recueillies pour exiger une loi contre les violences conjugales. Chaque année, près de 16 millions de femmes sont victimes de violences domestiques dans le pays.

29 juil. 2019, 18:07
En Russie, près de 16 millions de femmes sont victimes de violences domestiques tous les ans.

Une pétition pour demander aux autorités un durcissement de la législation sur les violences conjugales en Russie avait recueilli près de 650’000 signatures lundi. Une vaste campagne choc sur les réseaux sociaux appuie le texte.

Une douzaine de blogueuses et de militantes russes, suivies par des millions de personnes sur diverses plateformes, ont commencé il y a dix jours à poster des photos d’elles portant du maquillage suggérant des hématomes, des coupures et du sang, accompagnées du slogan : «Je ne voulais pas mourir».

 

 

Cette campagne, à laquelle ont participé de nombreux internautes, est destinée à faire la publicité d’une pétition pour que la Russie se dote d’une loi introduisant le concept de «violences domestiques» et protégeant les victimes de ces violences.

Lancée il y a quelques années par Aliona Popova, une figure des droits des femmes en Russie, cette pétition a recueilli près de 650’000 signatures en quelques jours. Les violences domestiques sont rarement abordées dans le débat public en Russie.

 

 

Une femme sur trois

«En Russie, près de 16 millions de femmes sont victimes de violences domestiques tous les ans, selon Rosstat», l’agence de statistiques officielles, a déclaré Aliona Popova au cours d’une conférence de presse lundi à Moscou.

«Une femme sur trois en Russie est battue par son mari ou son partenaire. Toutes les 45 minutes, une femme est tuée, à la maison – des chiffres effrayants», a affirmé Olga Kravtsova, une blogueuse très suivie, sur les réseaux sociaux.

 

 

Les autorités russes ont dépénalisé en 2017 certaines formes de violences au sein du cercle familial au nom, selon les défenseurs de cette mesure, de la protection des «valeurs traditionnelles». En juillet, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a fermement mis en cause le droit russe qui «ne reconnaît pas» ces violences ainsi que les autorités «réticentes à reconnaître la gravité du problème».

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