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Référendum d'indépendance: l'Irak suspend le trafic aérien avec le Kurdistan

Suite au vote en faveur de l'indépendance par les Kurdes, l'Irak a annoncé jeudi la suspension des vols internationaux en provenance et pour le Kurdistan. Une fermeture prolongée de ce trafic aurait des conséquences dramatiques.

28 sept. 2017, 17:19
Une fermeture prolongée du trafic aérien aurait des conséquences dramatiques car un grand nombre d'étrangers travaillent au Kurdistan. (illustration)

L'Irak a annoncé la suspension à partir de vendredi de tous les vols internationaux en provenance et vers le Kurdistan. Cette décision a poussé de nombreux étrangers à trouver un avion pour ne pas être coincés dans cette région.

Il s'agit la première mesure concrète de rétorsion après le référendum tenu lundi par les Kurdes sur l'indépendance en dépit de l'opposition du gouvernement irakien et des pays voisins qui comptent des minorités kurdes, comme l'Iran et la Turquie. Le Premier ministre turc Binali Yildirim a dit vouloir la tenue d'un sommet Ankara-Téhéran-Bagdad afin de coordonner les mesures à prendre en réaction au référendum.

Même si les autorités du Kurdistan (nord) affirment que l'indépendance ne sera pas annoncée de sitôt et se disent favorables au dialogue, le pouvoir à Bagdad rejette toute négociation sur la base de ce référendum qui a vu la victoire massive du "oui".

 

 

"Tous les vols internationaux, sans exception, de et vers Erbil et Souleimaniyeh cesseront à partir de vendredi à 17h00 après la décision du conseil des ministres et du Premier ministre Haider al-Abadi", a déclaré la directrice de l'aéroport d'Erbil, Talar Faiq Saleh.

Conséquences dramatiques

Un haut responsable de l'Aviation civile à Bagdad, dont dépend le trafic au Kurdistan, a confirmé la mesure. "Nous avons informé toutes les compagnies étrangères. Quant aux vols intérieurs, la décision sera prise après vendredi".

Une fermeture prolongée du trafic aérien aurait des conséquences dramatiques car un grand nombre d'étrangers travaillent au Kurdistan. Ces étrangers entrent au Kurdistan avec un visa délivré par les autorités kurdes qui n'est pas reconnu par Bagdad, et donc ne peuvent se rendre ailleurs en Irak.

Nombreux sont ceux qui se pressaient d'ailleurs à l'aéroport d'Erbil à 24 heures de la suspension des vols. "Je retourne aux Etats-Unis car ça devient tendu ici et j'ai deux enfants", explique Zenat Drown, accompagnée de ses jeunes enfants. "Je reviendrai quand ce sera calmé", ajoute cette Américaine d'origine afghane qui s'occupait depuis trois ans de femmes victimes des exactions du groupe djihadiste Etat islamique (EI).

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