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Réchauffement climatique: les glaciers fondent trois fois plus vite depuis 2003

Selon une récente étude, les glaciers alpins fondent trois fois plus vite depuis 2003, en raison du réchauffement climatique. Ceux du massif du Mont-Blanc "résistent" mieux à cette érosion.

13 sept. 2017, 13:54
L'étude souligne notamment que la perte de surface entre 2003 et 2015 s'établit en moyenne à 2% par an sur les Alpes françaises, contre 0,7% sur la précédente période chiffrée (1986-2003).

Mis à mal par le réchauffement climatique, les glaciers des Alpes françaises ont enregistré entre 2003 et 2015 une perte moyenne de 25% de leur superficie. Celle-ci rétrécit désormais "trois fois plus vite" qu'auparavant, révèle une récente étude.

Selon le Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE) de Grenoble, qui dresse cet état des lieux dans le cadre d'un inventaire réalisé sur les Alpes à l'échelle européenne, la fonte des glaciers s'est brutalement accélérée sur cette période.

L'étude souligne notamment que la perte de surface entre 2003 - date des dernières mesures effectuées - et 2015 s'établit en moyenne à 2% par an sur les Alpes françaises, contre 0,7% sur la précédente période chiffrée (1986-2003).

Multiplié par trois

"Le chiffre est presque multiplié par 3", s'inquiète le glaciologue Antoine Rabatel, qui a bouclé ce travail de recherche en juin dernier sur la base d'images satellites de 2015 dotées d'une précision de 10 mètres par pixel.

"L'augmentation du retrait est très nette, notamment dans les parties basses des glaciers. D'une manière générale, on peut relier ce rétrécissement à leur altitude moyenne dans les massifs", détaille-t-il.

Massif du Mont-Blanc moins touché

Les glaciers du massif du Mont-Blanc, le plus haut sommet d'Europe (4809 mètres), sont ceux qui "résistent" le mieux à cette érosion: ils enregistrent un retrait de superficie d'environ 1% par an sur la période 2003-2015, contre 2,25% par an pour les glaciers des massifs des Écrins.

Le massif le plus touché est celui de la Vanoise, avec 2,6% de perte de surface par an en moyenne, principalement parce que "peu de sommets y dépassent les 3800 mètres d'altitude".

"La perte plus modérée constatée dans le massif du Mont-Blanc s'explique par le fait d'une altitude moyenne plus élevée des glaciers de ce massif", précise Antoine Rabatel.

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