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Cinéma: l'accord de rachat du studio Weinstein annulé

Le célèbre producteur hollywoodien accusé de multiples harcèlements sexuels, Harvey Weinstein, doit renoncer à la vente de sa société. Le groupe d'investisseurs décidé à transformer la Weinstein Company en modèle de promotion des femmes à Hollywood a été annulé après avoir été estimé trop risqué.

07 mars 2018, 06:48
Les acquéreurs potentiels auraient découverts 60 millions de francs de passifs supplémentaires à la société d'Harvey Weinstein.

Un consortium d'investisseurs emmené par l'ex-responsable des PME du gouvernement de l'ancien président américain Barack Obama a finalement renoncé à acquérir la Weinstein Company. Il a estimé que la transaction n'était "pas faisable".

Ce rebondissement dans la saga que vit ce studio depuis l'éclatement au début octobre de l'affaire Harvey Weinstein, accusé de harcèlement, d'agressions sexuelles et de viols, intervient moins d'une semaine après l'annonce d'un accord de reprise entre le groupe d'investisseurs mené par Maria Contreras-Sweet et la Weinstein Company.

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Dans un communiqué mardi, Mme Contreras-Sweet n'a pas précisé les raisons de ce retournement. Mais selon une source proche du dossier, les acquéreurs potentiels auraient découvert 64 millions de dollars (60 millions de francs) de passif supplémentaire, qui n'avaient pas été évoqués jusqu'ici.

 

 

Dépôt de bilan

De leur côté, les administrateurs de la Weinstein Company se sont dit "déçus". Ils ont estimé que l'argument de la découverte d'un passif caché, dont n'a pas parlé publiquement le groupe Contreras-Sweet, était une "excuse".

"La société a été transparente sur sa situation financière désespérée au point d'annoncer son probable dépôt de bilan", ont écrit les administrateurs dans une déclaration transmise à l'AFP. "Cet acheteur n'avait simplement aucune intention d'aller au bout" de la transaction, ont-ils affirmé.

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Ce revers ouvre la voie à un dépôt de bilan du studio, dont l'activité est quasiment à l'arrêt depuis cinq mois. Dans son communiqué, Maria Contreras-Sweet a d'ailleurs évoqué une telle issue.

"Nous envisagerons l'acquisition d'actifs qui pourraient être disponibles dans l'éventualité d'une procédure de redressement judiciaire", a-t-elle déclaré. "Je suis convaincue que notre vision de créer un studio de cinéma dirigé par des femmes reste la voie à suivre".

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