Mariano Rajoy a accepté en bon perdant d’être le premier président du gouvernement espagnol, en 40 ans de démocratie, à être chassé du pouvoir par une motion de censure. Hier matin, avant même le vote, qu’il savait perdu d’avance, Mariano Rajoy a tenu à «être le premier à féliciter» son remplaçant, le socialiste Pedro Sanchez. Tout en manifestant son profond désaccord avec les motifs de la motion, il lui a souhaité «bonne chance, pour le bien de l’Espagne». Une sortie «élégante» du dirigeant de la droite espagnole, selon le mot repris par ses adversaires.
Mariano Rajoy a perdu la confiance du Parlement une semaine après le lourd verdict prononcé contre sa formation, le Parti populaire (PP), dans une vaste affaire de corruption. Peu avant 11h30, la censure était adoptée par 180 votes oui (Parti socialiste (PSOE), Podemos – gauche radicale –, nationalistes et indépendantistes basques – PNV et Bildu...