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Quinze détenus transférés de Guantanamo aux Emirats arabes unis

Guantanamo transfère quinze de ses prisonniers vers les Emirats arabes unis. La célèbre prison cubaine ne comptera désormais plus que 61 prisonniers. Un pas en avant vers sa fermeture.

16 août 2016, 07:11
Guantanamo détiendra encore 61 prisonniers.

Quinze détenus de la prison militaire de Guantanamo ont été transférés aux Emirats arabes unis (EAU), a annoncé lundi le Pentagone. Il s'agit du plus important transfert opéré par le gouvernement de Barack Obama. "Les Etats-Unis sont reconnaissants au gouvernement des Emirats arabes unis pour son geste humanitaire et sa volonté de soutenir les efforts en cours des Etats-Unis pour fermer le centre de détention de Guantanamo", a indiqué le Pentagone dans un communiqué.

La déportation vers les Emirats arabes unis concerne douze ressortissants yéménites et trois afghans, selon un responsable du département d'Etat s'exprimant sous condition d'anonymat. Il reste désormais 61 prisonniers dans ce centre situé dans une enclave américaine sur l'île de Cuba. Ils étaient 242 quand le président Barack Obama est arrivé au pouvoir. Il avait promis sa fermeture en 2009. Le site avait été ouvert après les attentats du 11-Septembre pour y regrouper les prisonniers de la "guerre contre le terrorisme" du président George W. Bush.

Remis en liberté

Washington avait des difficultés à trouver un pays tiers acceptant d'accueillir des Yéménites. Ces derniers ne peuvent pas être pris en charge dans leur pays à cause de la guerre civile en cours depuis 2015. Après avoir été transférés, les anciens détenus de Guantanamo sont en général remis en liberté sous conditions de dispositifs de supervision et de suivi de programmes de réinsertion.

Un peu plus tôt dans la journée, l'organisation Amnesty international avait affirmé que les Etats-Unis allaient libérer quinze prisonniers et les envoyer aux Emirats arabes unis. "Cela contredit nettement l'idée que Guantanamo sera ouvert pour toujours", a déclaré Naureen Shah, directeur chez Amnesty International USA chargé de la sécurité et des droits de l'homme. Amnesty avait précisé n'avoir pas encore vu d'annonce du Pentagone sur cette nouvelle vague de libérations.

 

 

Promesse

Il restait 19 prisonniers immédiatement libérables pour lesquels l'administration américaine cherchait un pays d'accueil. Les libérations se sont accélérées ces derniers temps, le président Obama souhaitant tenir sa promesse de clore la prison même si c'est avec sept ans de retard. Mais cela paraît impossible avant la fin de son mandat en janvier 2017 faute de trouver un endroit, aux Etats-Unis, où transférer la cinquantaine de prisonniers qui ne sont pas libérables. Les républicains, majoritaires au Congrès, bloquent toute initiative.

Circonstances illégales

Les détenus non libérables ne peuvent pas non plus être jugés par un tribunal classique, certains ayant été torturés ou arrêtés dans des circonstances illégales aux yeux de la loi américaine.

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