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Proche-Orient: Trump reconnaît la souveraineté d’Israël sur le Golan

Les Etats-Unis ont affirmé encore un peu plus leur soutien à Israël. Donald Trump a officiellement reconnu la souveraineté de l’État hébreu sur la région du Golan en violation du droit international.

25 mars 2019, 21:18
Le président américain reconnaît la souveraineté d'Israël sur une région appartenant à la Syrie, mais annexée par l'Etat hébreu.

Donald Trump a signé lundi le décret reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le Golan, en violation du droit international. «Nous n’y renoncerons jamais», a déclaré de son côté Benjamin Netanyahu à propos du territoire syrien envahi par l’État hébreu en 1967.

Donald Trump a signé le décret à la Maison Blanche, en présence du premier ministre israélien. Il a ainsi mis en scène ce coup de pouce majeur à Benjamin Netanyahu, à 15 jours d’élections législatives incertaines dans l’État hébreu.

Attaqué par Israël lors de la guerre des Six Jours en 1967, le Golan syrien avait été annexé en 1981. Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.

«Cela aurait dû avoir lieu il y a des décennies», a estimé l’Américain en signant le décret. Comme il l’avait fait fin 2017 en reconnaissant Jérusalem comme capitale de l’État hébreu, déjà en violation du droit international.

 

La décision de Donald Trump a été vivement critiquée par de nombreux pays, bien au-delà de la Syrie, qui de nouveau dénoncé lundi une «atteinte flagrante» à sa souveraineté.

«Israël n’a jamais eu un meilleur ami»

Visiblement satisfait, Benjamin Netanyahu a remercié chaleureusement le locataire de la Maison Blanche. «Israël n’a jamais eu un meilleur ami que vous», a redit l’Israélien.

En revanche, pas un mot sur le plan de paix israélo-palestinien préparé depuis deux ans par la Maison Blanche, qui devrait pourtant être dévoilé dans les semaines qui suivront les élections du 9 avril.

Seul le vice-président des Etats-Unis Mike Pence y a fait vaguement référence en estimant, lors de la conférence annuelle de l’American Israel Public Affairs Committee (Aipac), puissant lobby pro-israélien, que les décisions controversées de Washington sur Jérusalem et le Golan étaient «dans l’intérêt de la paix».

Les dirigeants palestiniens refusent eux désormais tout rôle de médiateur à l’administration Trump.

Le statut du Golan «inchangé» pour l’ONU

Le statut juridique du Golan reste inchangé après la décision de Donald Trump de reconnaître la «souveraineté» d’Israël sur ce territoire du Proche-Orient. Cette mise au point a été faite lundi par le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric.

«Pour le secrétaire général (Antonio Guterres), il est clair que le statut du Golan n’a pas changé. La politique de l’ONU à l’égard du Golan vient des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité et cette politique, à nouveau, n’a pas changé», a-t-il souligné lors de son point presse quotidien.

Prévues de longue date, des consultations à huis clos du Conseil de sécurité sur la force de l’ONU (Fnuod) déployée sur le plateau du Golan doivent se tenir mercredi à New York. Dès mardi, une réunion mensuelle publique du Conseil sur le Proche-Orient devrait aussi permettre aux membres de l’instance de l’ONU d’évoquer la décision américaine.

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