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Proche-Orient: polémique après l'annonce d'Israël de l'installation d'une nouvelle colonie en Cisjordanie

Les critiques internationales fusent après l'annonce de la création d'une nouvelle colonie israélienne en Cisjordanie, une première depuis 1991. La Suisse rappelle l'illégalité d'une telle implantation, les Etats-Unis sont plus nuancés.

31 mars 2017, 19:05
Cette colonie doit permettre de reloger une quarantaine de familles juives.

Israël a déclenché de vives critiques des Palestiniens, de l'ONU et d'une ONG israélienne en annonçant jeudi la création d'une colonie en plein coeur de la Cisjordanie occupée, la première établie par un gouvernement israélien depuis plus 25 ans. La Suisse a rappelé l'illégalité des colonies au regard du droit international.

Le cabinet israélien a pris cette initiative malgré la réprobation internationale. Il s'agit de la première annonce par un gouvernement israélien d'une nouvelle colonie depuis 1991, donc avant les accords d'Olso conclus avec les Palestiniens deux ans plus tard, a déploré La Paix maintenant, une ONG israélienne opposée à la colonisation.

Cette colonie, surnommée Geulat Tzion, doit permettre de reloger une quarantaine de familles juives de la colonie d'Amona, en Cisjordanie occupée, démolie en février sur décision de la justice israélienne.

Gouvernement "raciste"

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son gouvernement de coalition extrémiste et raciste persistent dans leurs politiques systématiques de colonialisme, d'apartheid et de nettoyage ethnique en affichant un mépris flagrant pour les droits humains, l'indépendance et la dignité des Palestiniens", a réagi Hanane Achraoui, une dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Israël est plus intéressé par les gages à donner aux colons que par la recherche de la paix, a-t-elle estimé.

Guterres "alarmé"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a pour sa part exprimé sa "déception" et s'est déclaré "alarmé".

M. Guterres "a constamment souligné qu'il n'existait pas de plan B pour les Israéliens et les Palestiniens pour vivre ensemble en sécurité. Il a condamné les actions unilatérales qui menacent la paix et minent la solution de deux Etats", a ajouté son porte-parole dans un communiqué.

"Les activités de colonisation sont illégales au regard du droit international et constituent un obstacle à la paix", selon lui. Une opinion partagée par la Suisse et répétée vendredi par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Dans la foulée de l'investiture de Donald Trump, considéré comme plus favorable aux positions israéliennes que Barack Obama, Israël a procédé à cinq annonces d'extension de colonies portant sur plus de 6000 logements.

L'administration Trump s'est contentée vendredi dans ce contexte de réaffirmer que si l'existence de colonies n'était pas un obstacle à la paix, leurs expansion pouvait l'être.

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