L’épée de Damoclès, suspendue depuis des années, est tombée. Hashim Thaçi, président du Kosovo depuis 2016, Kadri Veseli, son bras droit et chef du Parti démocratique du Kosovo (PDK), ainsi que «d’autres personnes» sont accusés de «crimes de guerre et crimes contre l’humanité, y compris le meurtre, la disparition forcée, la persécution et la torture», commis à l’encontre de près de cent personnes durant le conflit avec la Serbie de 1998-1999, et lorsqu’ils étaient dirigeants de la guérilla de l’Armée de libération du Kosovo (UCK).
Ce sont les premiers actes d’accusation publiés, mercredi, par le Tribunal spécial pour le Kosovo, dont le siège est à La Haye. Cette Cour avait été créée en 2015, pour enquêter sur les crimes présumés commis par l’UCK, après le rapport de 2010 du sénateur suisse Dick Marty pour le Conseil de l’Europe, qui avait alors révélé des suspicions pesant sur la guérilla indépendantiste...