Début janvier, ils étaient 64 candidats sur la ligne de départ, un record dans l’histoire de la présidentielle russe. Un mois plus tard, la montagne civique a accouché d’une souris, et seuls huit prétendants ont franchi avec succès l’ultime étape administrative, collectant les 100 000 à 300 000 signatures requises leur permettant de convoiter le poste de président de la Fédération de Russie.
Dans la liste adoubée, hier, par la commission électorale, nulle surprise, ou presque: aux côtés du vainqueur déjà désigné, Vladimir Poutine, on y trouve les incontournables vétérans Vladimir Jirinovski et Grigory Yavlinsky, appartenant respectivement aux catégories nationaliste et libérale, un représentant de la communauté d’affaires, Boris Titov, de surcroît conseiller du Kremlin et un obscur ex-politicien des années 1990, Sergueï Babourine. Une distribution que vient pimenter la présence de deux communistes se déchirant l’héritage de Lénine et celle de la journaliste d’opposition Ksenia Sobtchak, dont le...