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Portugal: Madère rend hommage aux touristes allemands morts dans un accident de car

L'île de Madère a rendu hommage vendredi aux 29 touristes allemands décédés dans l'accident de car de mercredi. Le président du Portugal s'est notamment rendu sur les lieux du drame. Un avion destiné à rapatrier les victimes a été "mis en attente".

19 avr. 2019, 18:42
Marcelo Rebelo de Sousa, président du Portugal, a déposé ce vendredi une couronne de fleurs sur les lieux de l'accident du car, qui a tué 29 touristes allemands mercredi.

Entre visite présidentielle et cérémonies religieuses, l'île portugaise de Madère a rendu hommage vendredi à la trentaine de touristes allemands tués deux jours auparavant dans un accident d'autocar. Les victimes doivent encore être rapatriées.

Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa est arrivé dans l'archipel en début d'après-midi et a aussitôt déposé une couronne de fleurs sur les lieux du drame, dans le village de Caniço. Il faut donner la "priorité aux sentiments des personnes atteintes", a-t-il dit alors que les causes de l'accident restaient inconnues.

 

 

Il a ensuite rendu visite aux blessés encore hospitalisés avant de participer à des messes en fin de journée à l'église presbytérienne de Funchal puis à la cathédrale de la capitale régionale.

"Aujourd'hui, nous nous recueillons, car les survivants et les proches des victimes ont plus que jamais besoin d'attention et de soutien", a dit à l'AFP la pasteure allemande, Ilse Berardo. Trois jours de deuil ont été décrétés jeudi au Portugal.

Soutien aux victimes

Vingt-neuf vacanciers allemands ont trouvé la mort mercredi soir, alors qu'ils quittaient leur hôtel pour aller dîner. Leur autocar est sorti de la route en abordant un virage avant de chuter d'une dizaine de mètres en contrebas de la route et s'écraser sur une maison.

Les autorités locales ont compté parmi ces victimes 17 femmes et douze hommes, âgés de 40 à 60 ans. L'accident a également fait 27 blessés - 25 Allemands et deux Portugais, le chauffeur et une guide touristique.

 

 

Les autorités portugaises et allemandes se sont attelées ensemble à la tâche de soutenir les rescapés et d'identifier les victimes.

"C'est un travail extrêmement difficile qui nous attend: rapatrier les blessés à la maison, identifier les victimes, informer les familles", a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, venu jeudi soir à Madère accompagné d'une équipe de médecins, psychologues et fonctionnaires consulaires.

Evacuation "en attente"

Un avion destiné à rapatrier les victimes a été "mis en attente" et sera utilisé "dès qu'il sera possible de ramener les personnes blessées en Allemagne", a appris l'AFP auprès du ministère allemand des Affaires étrangères.

D'après les informations fournies vendredi par l'hôpital de Funchal, seize blessés, dont quatorze Allemands, étaient toujours hospitalisés. "Ils sont tous dans un état stable en prévision d'une évolution favorable" mais leur évacuation n'aurait pas lieu avant samedi, a précisé le directeur clinique adjoint de l'hôpital, Miguel Reis.

"Horrible d'y penser"

Selon Maritza Klef, une jeune touriste allemande, le groupe de vacanciers a dû être séparé en deux pour se rendre à une soirée à Funchal, faute de place dans le premier car.

"Le premier car est parti avec des gens de notre groupe avec qui nous avions fait connaissance. Puis nous avons appris ce qui s'est passé à seulement quelques mètres. Si nous étions arrivés deux minutes plus tôt, nous aurions été dans ce bus. Quand j'y pense, c'est horrible", a-t-elle témoigné à la télévision publique RTP.

D'après des survivants, le chauffeur du car a perdu le contrôle aussitôt après son départ de l'hôtel. "Je pense que les freins ont lâché", a témoigné l'un d'eux, un homme d'une soixantaine d'années blessé à une côte. Son épouse a raconté que des passagers ont été "éjectés par les fenêtres" quand le car est parti en tonneaux.

Le parquet de Madère a ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances exactes de l'accident. D'après les autorités régionales, le car roulait depuis cinq ans et avait été récemment inspecté.

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