Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Pollution: un tiers des microplastiques issus du trafic routier finissent dans les océans

Chaque année, environ 50’000 tonnes de microplastiques issus du trafic routier finissent dans l’océan. Dispersés dans l’air et redéposés ailleurs grâce aux courants atmosphériques, ils ont le même impact sur la pollution des mers que ce qui est charrié par les rivières.

14 juil. 2020, 18:52
Selon l’étude, une part importante de cette pollution est susceptible de terminer sa course en Arctique. (illustration)

Les microplastiques projetés dans l’air par les transports routiers pourraient polluer les océans autant que ceux venus des rivières, selon des modélisations publiées mardi.

De nombreux chercheurs ont recensé la présence des microplastiques sous toutes leurs formes aux quatre coins des océans, jusqu’au fond de la fosse des Mariannes, la plus profonde connue, et sur terre, jusqu’aux plus hauts glaciers.

A lire aussi : Environnement: des microplastiques se retrouvent jusque dans la neige de l’Arctique

Alors que la production de plastique ne cesse de croître, une nouvelle étude publiée dans Nature Communications tente pour la première fois d’estimer la quantité de plastique issu du trafic routier (frottement des pneus sur la route et utilisation des freins) ensuite dispersé dans l’air et redéposé ailleurs grâce aux courants atmosphériques.

 

 

Les chercheurs ont évalué la quantité de ces particules dérivées de l’industrie pétrolière (éthylène, propylène) produite par le transport routier, combinée à des simulations de la circulation atmosphérique.

Selon eux, un tiers de ces microplastiques aériens issus de la route (environ 50’000 tonnes, avec une fourchette d’incertitude entre 40’000 et 100’000 tonnes) finissent chaque année dans l’océan, contre 65’000 tonnes de microplastiques déversés dans la mer par les rivières. Même s’ils notent un manque de données de terrain pouvant valider leurs modélisations.

Ce transport atmosphérique a le même impact sur la pollution des océans par les microplastiques que ce qui est charrié par les rivières.
Nikolaos Evangeliou, Institut norvégien pour la recherche sur l’air

«Ce transport atmosphérique – une source sous-estimée, voire pas du tout envisagée – a le même impact sur la pollution des océans par les microplastiques que ce qui est charrié par les rivières», affirme à l’AFP Nikolaos Evangeliou, de l’Institut norvégien pour la recherche sur l’air. Les émissions de microplastiques issues du trafic routier viennent principalement d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie du Sud-Est.

Selon l’étude, une part importante de cette pollution, transportée par les airs, est susceptible de terminer sa course en Arctique, où les particules colorées qui absorbent plus de rayons du soleil que la neige blanche pourraient avoir un impact sur la fonte des glaces.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias