Au lendemain de cette drôle d’élection qui a accouché de deux prétendants au poste de chancelier fédéral, le social-démocrate Olaf Scholz (SPD) et le conservateur Armin Laschet (CDU/CSU), le parti écologiste (Die Grünen) et le parti libéral (FDP) sont en passe de devenir les éléments moteurs de négociations de coalition qui sont en principe l’apanage des grands partis.
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Ce renversement de situation s’explique par le fait qu’aucune coalition sérieuse, dirigée par le SPD ou par la CDU/CSU, n’est possible sans ces deux partis qui totalisent 26% des voix. S’ils parviennent à accorder leurs positions parfois éloignées et à aboutir à un accord officieux entre eux, alors, ils seront en état d’imposer leurs volontés au SPD (26%) ou à l’Union conservatrice (24,5%). Le fait que les deux partis aient une base sociologique proche, c’est-à-dire bien ancrés auprès...