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Pentagone: vers une "retenue" de la web-surveillance

Le Pentagone prône désormais la "retenue" dans ses opérations conduites sur internet. Le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, appelle les autres pays à suivre l'exemple américain.

28 mars 2014, 21:00
Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, ici avec son homologue britannique Philip Hammond.

Se défendant de vouloir militariser le cyberespace, ce nouveau théâtre d'affrontements entre nations, le chef du Pentagone a prôné la transparence sur les moyens et la doctrine militaire américaine dans un discours prononcé au siège de la NSA à Fort Meade (Maryland, est) à l'occasion du départ en retraite du patron de l'agence du renseignement, le général Keith Alexander.

"Le département de la Défense poursuivra son approche faite de retenue pour toutes ces opérations dans le cyberespace en dehors des réseaux gouvernementaux américains. Nous appelons les autres pays à faire de même", a déclaré M. Hagel, qui s'embarque la semaine prochaine dans une tournée en Asie et en Chine. La question de l'espionnage sur internet sera au coeur des discussions avec Pékin.

6000 collaborateurs militaires

Le chef du Pentagone a promis de "continuer à prendre des mesures pour être ouverts, transparents sur nos capacités dans le cyberespace". L'idée est d'"utiliser le minimum de forces possible et seulement lorsque cela permet d'éviter un conflit, de conduire à une désescalade", a décrypté un haut responsable américain de la défense sous couvert de l'anonymat.

Le budget dévolu au Cyber Command, le commandement chargé de la sécurité informatique pour l'armée, est de 5,1 milliards de dollars pour l'exercice 2015. Le Cyber Command doit compter 6000 militaires d'ici 2016.

Interrogé sur le fait de savoir si cette "retenue" s'étendait aux opérations d'espionnage électronique américaines, le haut responsable de la défense a reconnu que l'espionnage et les opérations dans le cyberespace étaient de nature différente mais que Washington "faisait très attention à ce qu'il (faisait) en dehors de (ses) propres réseaux".

Le général Alexander sera remplacé dans les jours à venir par l'amiral Michael Rogers, qui continuera de coiffer la double casquette de chef du Cyber Command et de la NSA, l'agence chargée des interceptions de communications mise sur la sellette par les révélations de son ancien consultant Edward Snowden.

Evoquant la controverse frappant la NSA, sur laquelle il a autorité, le secrétaire à la Défense s'est félicité de la décision du président Barack Obama de faire en sorte que les données téléphoniques récoltées aux Etats-Unis ne soient plus collectées ni stockées par la NSA.

Cette décision reflète selon Chuck Hagel "à la fois l'importance du renseignement électromagnétique (la surveillance des communications) et la tradition de notre pays pour le respect de la vie privée".

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