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Péninsule coréenne: Pyongyang va larguer des millions de tracts hostiles sur le Sud

En réponse à des envois similaires, l’agence de presse officielle KCNA a annoncé que la Corée du Nord allait larguer des millions de tracts hostiles via des ballons au Sud. Le régime présente cette opération comme «la plus grande distribution de tracts jamais effectuée contre l’ennemi».

22 juin 2020, 07:10
La Corée du Nord affirme avoir produit 12 millions de tracts anti-Séoul.

La Corée du Nord a préparé des millions de tracts qu’elle s’apprête à larguer sur la Corée du Sud pour répliquer à des envois similaires sur son territoire, a annoncé lundi l’agence de presse officielle KCNA. Ils seront dispersés à l’aide de milliers de ballons.

Pyongyang avait annoncé samedi que la Corée du Nord commençait à préparer une grande campagne de tracts hostiles à Séoul, après avoir plusieurs fois protesté avec véhémence contre l’envoi de tracts hostiles depuis le territoire sud-coréen.

Ce sont des transfuges nord-coréens passés au Sud qui envoient régulièrement de tels tracts, dans lesquels ils attaquent le leader nord-coréen Kim Jong-un et dénoncent les violations des droits de l’homme et les programmes nucléaires de Pyongyang. Ces messages anti-Nord sont habituellement fixés à des ballons ou contenus dans des bouteilles.

 

 

«Les préparations pour la plus grande distribution de tracts jamais effectuée contre l’ennemi sont presque achevées», a déclaré l’agence officielle nord-coréenne, précisant que «12 millions de tracts en tous genres reflétant la colère et la haine du peuple» avaient été produits. «Le moment de la punition s’approche», avertit l’agence nord-coréenne.

Bureau de liaison détruit

Les relations intercoréennes sont gelées depuis des mois, après l’échec en 2019 d’un sommet à Hanoï entre M. Kim et le président des Etats-Unis Donald Trump.

Cet échec avait été provoqué par le désaccord entre les deux parties sur les concessions que devrait faire la Corée du Nord pour obtenir un allègement des lourdes sanctions internationales qui pèsent sur elle en raison de ses programmes nucléaires et balistiques prohibés par l’ONU.

 

 

Le président sud-coréen Moon Jae-in avait joué un rôle de médiation pour l’établissement d’un dialogue entre Pyongyang et Washington. Mais la Corée du Nord lui reproche à présent de ne pas avoir persuadé les Américains d’assouplir les sanctions.

La Corée du Nord vient d’exprimer son mécontentement de manière spectaculaire en détruisant à l’explosif mardi le bureau de liaison intercoréen qui avait été édifié du côté nord-coréen de la frontière, symbole de la détente sans précédent qui était alors intervenue entre les deux pays. Pyongyang a aussi menacé de renforcer son dispositif militaire le long de la frontière.

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