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Péninsule coréenne: nouveaux tirs de Pyongyang qui rejette l'appel au dialogue du Sud

Un lancement de deux "projectiles non identifiés" par Pyongyang est le sixième de ce type en trois semaines. La Corée du Nord rejette de cette façon l'appel au dialogue du président sud-coréen avec Séoul.

16 août 2019, 17:54
Deux nouveaux "projectiles non identifiés" tirés par la Corée du Nord.

La Corée du Nord a tiré vendredi deux "projectiles non identifiés" qui se sont abîmés en mer. Pyongyang a rejeté l'appel "insensé" au dialogue du président sud-coréen, en refusant toute discussion de paix avec Séoul. 

Ce lancement, le sixième du genre en trois semaines, est une façon de protester contre les exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les Etats-Unis. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait présenté début août ces tirs comme "un avertissement solennel" au Sud.

Pyongyang proteste toujours contre ce genre de manoeuvres au Sud, qu'il voit comme la répétition générale d'une invasion de son territoire. Mais le Nord se garde généralement d'effectuer des essais d'armes pendant ces exercices militaires.

 

 

L'état-major sud-coréen a indiqué que ces projectiles avaient été tirés depuis les environs de Tongchon, dans la province de Kangwon (sud-est), et avaient volé 230 km pour se perdre en mer du Japon, connue en Corée sous le nom de mer de l'Est. Un responsable de l'état-major a dit à l'AFP qu'il présumait qu'il s'agissait de "missiles balistiques de courte portée" mais que davantage d'analyses étaient nécessaires pour confirmer cela.

 

 

"Impudent"

Parallèlement, la Commission pour la réunification pacifique, une institution nord-coréenne, a annoncé vendredi dans un communiqué que Pyongyang rejetait les propos tenus jeudi par le président sud-coréen Moon Jae-in sur son désir d'unification. Elle a affirmé que le Nord n'avait plus rien à discuter avec le Sud.

La Commission s'est fendue de critiques cinglantes envers M. Moon, qui a joué un rôle-clé dans la détente apparue en 2018 sur la péninsule, en le qualifiant de personnage "impudent comme on en trouve peu" en raison, dans le contexte des manoeuvres, de ses espoirs de négociations intercoréennes.

Washington et Séoul mènent des exercices militaires conjoints depuis des années. Leur ampleur a été réduite au cours de l'année écoulée pour ne pas échauder Pyongyang dans le contexte de la détente. M. Moon avait minimisé l'importance des récents tirs nord-coréens, avançant même la possibilité de relancer des projets économiques intercoréens pour contrer l'impact de la crise commerciale bilatérale avec le Japon. Ses détracteurs l'avaient taxé d'angélisme.

Pyongyang n'a jamais confirmé qu'il s'agissait de missiles balistiques de courte portée, parlant d'un "système de lancement multiple de fusées guidées de gros calibre". Le Conseil de sécurité de l'ONU interdit à la Corée du Nord de tester des missiles.

Après des années de montée des tensions, la péninsule a été à partir de 2018 le théâtre d'une remarquable détente avec trois rencontres entre M. Kim et le président américain Donald Trump.

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