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Pékin se réveille sous une épaisse couche de brouillard polluant

Pour Noël, les habitants de Pékin se retrouvent plongés dans une épaisse couche de brouillard polluant.

25 déc. 2015, 11:16
La visibilité est très réduite à Pékin à cause de la pollution.

Un blanc compact recouvre les rues et estompe les immeubles: le jour de Noël, Pékin s'est réveillé non pas sous la neige mais plongé dans une épaisse couche de brouillard polluant. Sa nocivité est vingt-cinq fois plus élevée que les plafonds recommandés.

Le smog à l'âcre odeur de charbon réduisait la visibilité à guère plus d'une centaine de mètres. "Comment le père Noël pourrait-il retrouver son chemin vers Pékin?" ironisait un internaute sur la plateforme de microblogs Weibo, où se multipliaient les clichés dystopiques de silhouettes d'immeubles à peine discernables, s'évanouissant dans le brouillard toxique.

La circulation a été interrompue sur certaines autoroutes périphériques, et le trafic aérien était fortement perturbé. Plus de 500 vols intérieurs et internationaux au départ ou à l'arrivée de Pékin ont été "annulés" faute de visibilité, a annoncé l'aéroport principal.

Le Bureau météorologique municipal a déclaré pour Noël une alerte orange - niveau où les usines sont enjointes de réduire leurs émissions polluantes et où les écoles doivent suspendre leurs activités en extérieur. Le Bureau municipal de la Protection environnementale en était cependant resté à une "alerte jaune".

"Un jour ou deux dans l'année, je pourrai m'y résigner. Mais la ville est touchée tous les jours! C'est ça, la +nouvelle normalité+?", grinçait un internaute, en référence à un slogan gouvernemental.

La pollution est exacerbée par l'utilisation accrue de charbon pour la production d'électricité durant l'hiver, et par les émissions nocives des régions industrielles entourant Pékin.

Dans la métropole voisine de Tianjin, dix-neuf autoroutes étaient fermées vendredi. La télévision d'Etat y faisait état d'une visibilité réduite par endroits à moins de... cinq mètres.

La municipalité pékinoise avait décrété une "alerte rouge" à la pollution pour la toute première fois début décembre, avant de réitérer la semaine dernière, ordonnant restrictions à la circulation et fermetures d'usines pour contenir le smog.

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