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Peintures classiques détournées pour alerter sur le climat

Au moment même où la COP25 se déroule à Madrid, des chefs-d’œuvre de Velázquez ou encore Goya ont été «retouchés» pour sensibiliser l’opinion publique à la crise climatique.

05 déc. 2019, 22:45
"Philippe IV à cheval", de Diego Velázquez, victime de la montée des eaux.

A Madrid, en pleine COP25, le WWF Espagne et le Musée du Prado ont uni leurs efforts pour une action originale qui vise à alerter sur le dérèglement climatique et la crise migratoire. Quatre tableaux de maître ont été «modifiés» pour l’occasion.

Ainsi, dans une œuvre de Diego Velázquez, Philippe IV à cheval se retrouve avec de l’eau jusqu’à la taille.

Dans la «Traversée du monde souterrain» de Joachim Patinir, le Styx est asséché, la barque de Charon, le passeur d’âmes de la mythologie, s’échoue sur le sable, au milieu du fleuve. Le changement climatique est responsable de la disparition des rivières et des cultures en raison de sécheresses extrêmes.

 

 

Au Prado, «Le parasol» de Francisco de Goya ne représente plus la gaieté et l’insouciance de deux jeunes gens dans l’herbe. L’ombrelle devient une protection contre les intempéries pour des réfugiés climatiques. Selon l’ONU, il pourrait y en avoir 1 milliard d’ici à 2050. 

Quant aux «Enfants à la plage» de Joaquín Sorolla, dans l’œuvre modifiée, des poissons morts, victimes d’une extinction, jonchent le sable gris. Selon le WWF, 30% des espèces pourraient disparaître car elles ne pourraient pas s’adapter aux impacts du changement climatique.

Enjeux climatiques

La COP25, qui se tient à Madrid jusqu’au 13 décembre – après un transfert en urgence du Chili en raison du mouvement social – est la 25e réunion annuelle de l’ONU sur le climat. Son slogan est limpide, «#Time for action»: le moment d’agir.

Cette action fait partie d’une série d’activités prévues durant le sommet pour le climat, explique le WWF. Nous exigeons des gouvernements une meilleure ambition afin de veiller à ce que l’augmentation du réchauffement de la température n’excède pas 1,5°C dans le monde.

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