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Pauvreté: des millions d'enfants restent incapables de lire et d'écrire après des années de scolarisation

La Banque mondiale dénonce une crise de l'apprentissage scolaire dans les pays à revenu faible. Malgré des années de scolarisation, des millions d'enfants ne savent ni lire, ni écrire, ni compter.

27 sept. 2017, 07:43
Des progrès pourraient être réalisés lorsque «l'apprentissage scolaire devient une priorité pour les dirigeants».

Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, des millions d'enfants ne savent ni lire, ni écrire, ni résoudre des opérations élémentaires, malgré des années de scolarisation. Mais la situation peut être améliorée si les dirigeants en font leur priorité.

"Cette crise de l'apprentissage scolaire accentue les disparités sociales au lieu de les réduire", constate mardi la Banque mondiale dans un rapport. "Les jeunes élèves déjà défavorisés par la pauvreté, les conflits, leur genre ou un handicap entrent dans la vie adulte sans avoir acquis ne serait-ce que les compétences de base", ajoute-t-elle.

 

 

Lorsqu'on a demandé à des élèves de troisième année de l'école primaire au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda de lire en anglais ou en swahili une phrase simple du genre "le nom du chien est Fido", les trois quarts d'entre eux n'ont ainsi pas compris ce qu'elle voulait dire.

"Dans les campagnes indiennes, près de trois quarts des élèves de troisième année du primaire n'ont pas pu faire une opération de soustraction à deux chiffres telle que 46-17", selon un autre exemple. "En cinquième année du primaire, la moitié en était toujours incapable".

Grand écart

La Banque mondiale note en outre que malgré une amélioration des compétences des Brésiliens âgés de 15 ans, au rythme actuel, ils n'atteindront pas la note moyenne en mathématiques des pays riches avant 75 ans. Et il leur faudra 263 ans pour atteindre le niveau moyen en lecture.

Le rapport ajoute que, selon les évaluations internationales de référence en matière de lecture, de calcul et d'écriture, les notes de l'élève moyen d'un pays pauvre sont inférieures à celles de 95% des élèves de pays à revenu élevé.

Et, pour les élèves affichant d'excellentes performances dans certains pays à revenu intermédiaire, leur niveau équivaut seulement au niveau inférieur des élèves d'un pays plus riche.

Une priorité

De manière plus positive, le rapport souligne que des progrès importants peuvent être réalisés dès lors que "l'apprentissage scolaire devient une priorité pour les dirigeants".

Et de citer l'exemple la Corée du Sud où la scolarisation pour tous a été mise en place en 1995 avec un enseignement de qualité jusqu'au secondaire. Si bien que ses jeunes se hissent désormais au plus haut niveau dans les classements internationaux alors que le pays avait un taux d'alphabétisation extrêmement faible au début des années 50.

Les résultats du Vietnam sont aussi éloquents: à un test de suivi des acquis des élèves du second cycle du secondaire en mathématiques, science et lecture de l'OCDE réalisé en 2012, les résultats ont montré que ses jeunes de 15 ans avaient le même niveau que ceux d'Allemagne bien que ce pays soit nettement plus pauvre.

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