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Paris s'apprête à retirer 45 tonnes de "cadenas d'amour"

Dès lundi, les milliers de "cadenas d'amour" accrochés au Pont des Arts à Paris seront retirés.

29 mai 2015, 16:31
epa02673724 Padlocks placed by lovers adorn the railings of the Pont de l'Archeveque bridge on the Seine river, overlooking Notre-Dame Cathedral, in Paris, France, 07 April 2011. Tourists and Parisians alike lock personalized love-padlocks, or 'cadenas d'amour' on the bridge's railings and throw the keys into the Seine River. The padlock-clad railings have now become a popular attraction in the city.  EPA/IAN LANGSDON

Trop de romantisme pèse: la mairie de Paris va retirer à partir de lundi les centaines de milliers de "cadenas d'amour" accrochés au célèbre Pont des Arts. L'édifice a fléchi sous leur poids l'an dernier.

Le Pont des Arts enjambe la Seine et offre une des plus belles vues de la capitale. Il est connu du monde entier pour ses "cadenas d'amour" que les couples viennent fixer le long du parapet. Les tourtereaux jettent ensuite la clé dans le fleuve.

Mais l'an passé, une partie du grillage de la passerelle s'était effondrée, sans faire de victime, sous le poids du métal.

"Dégradation du patrimoine, risque pour la sécurité des visiteurs": la mairie de Paris a donc décidé de retirer définitivement les cadenas du pont dès lundi.

Une laideur

"On va retirer près d'un million de cadenas, soit 45 tonnes", explique Bruno Julliard, premier adjoint au maire de Paris, qui déplore "cette laideur". La mairie va dans un premier temps remplacer des grilles et panneaux en bois par des "oeuvres de plusieurs artistes" avant d'installer "des panneaux vitrés" dès l'automne, a-t-il précisé.

"C'est un peu idiot et dommage", regrette Jean, 57 ans, qui déambule bras dessus bras dessous sur la passerelle avec Marion, 42 ans, sa "compagne illégitime". "C'est tout un symbole de déposer un cadenas pour sceller son amour sur ce pont, ici à Paris, la ville des amoureux", croit ce touriste venu du sud de la France.

"On pourrait ramasser tous les cadenas et les rassembler, en faire une sorte de statue ou de monument", suggère pour sa part Guillermo, un Argentin de 33 ans qui s'apprêtait à en déposer un dans l'espoir d'épouser sa nouvelle petite amie.

Des égoportraits à la place

Pour Vincent Jouaneau, guide qui accompagne deux couples philippins, il est "hors de question de prévenir les groupes". "Les prochains, je les emmènerai sur le Pont Neuf", à quelques dizaines de mètres, déposer leurs cadenas "autour de la statue d'Henri IV", plaisante-t-il.

Un scénario que la mairie de Paris a d'ores et déjà anticipé: "Nous allons mettre en place un dispositif similaire sur le Pont de l'Archevêché", derrière Notre-Dame, autre endroit ciblé par les couples, prévient Bruno Julliard.

"Nous souhaitons que Paris reste la capitale de l'amour et du romantisme", dit l'élu, annonçant une campagne prochaine de sensibilisation invitant les amoureux à témoigner de leur amour autrement, pourquoi pas en faisant des "selfies".

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