Après les sanctions contre la Biélorussie et les menaces à l’adresse d’Ankara, c’est maintenant au tour de la Russie d’être dans le viseur des Européens. C’est en tout cas le souhait de Paris et de Berlin, qui n’entendent pas laisser passer l’affaire Navalny, du nom de cet opposant russe empoisonné fin août.
Dans un communiqué sévère publié mercredi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et son homologue allemand, Heiko Maas, tirent les conséquences des conclusions publiées, mardi, par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, faisant état d’un empoisonnement par un agent neurotoxique interdit de la famille Novitchok, et confirmant ainsi les résultats antérieurs de plusieurs laboratoires européens. «Aucune explication crédible n’a pour le moment été apportée par la Russie», soulignent les deux ministres, considérant, «dans ce contexte, qu’il n’existe pas d’autre explication plausible à l’empoisonnement d’Alexeï Navalny qu’une responsabilité et une implication russes».