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Offensive contre l'Etat Islamique à la frontière entre la Syrie et le Liban

De nouvelles offensives ont été annoncée à la frontière syrienne, à l'est du pays. Bachar al Assad appelle à la coordination des forces.

19 août 2017, 10:19
Les positions de l'Etat Islamique sont bombardées des deux côtés de la frontière.

L'armée libanaise a annoncé samedi matin le début de son offensive pour chasser le groupe Etat islamique (EI) de l'est du pays, près de la frontière syrienne. De l'autre côté, en Syrie, le Hezbollah et l'armée de Bachar al-Assad ont eux aussi lancé l'assaut.

L'état-major des forces libanaises a précisé que ces deux offensives étaient distinctes. "Il n'y a pas de coordination, ni avec le Hezbollah, ni avec l'armée syrienne", a déclaré le général Ali Kanso, ajoutant lors d'une conférence de presse télévisée que l'armée avait commencé à resserrer le siège des combattants de l'EI il y a deux semaines.

"Il s'agit de la bataille la plus difficile jamais menée par l'armée libanaise contre des groupes terroristes", a-t-il poursuivi. Le général a notamment évoqué "la nature du terrain et de l'ennemi" et déclarant que les 600 djihadistes de l'EI présents dans l'enclave étaient autant de "kamikazes".

L'opération "Aube du Jouroud" a commencé vers 05h00 (04h00 suisses). Elle est supervisée par le président libanais Michel Aoun. Le Jouroud se réfère à la zone frontière montagneuse stérile entre le Liban et la Syrie.

Lundi, les derniers rebelles syriens présents dans cette région montagneuse avaient été évacués vers la Syrie, à la suite d'un accord avec leurs adversaires du mouvement chiite libanais Hezbollah. Reste des djihadistes de l'EI près de la ville de Ras Baalbek contre lesquels l'armée libanaise a lancé l'offensive, à l'aide de roquettes, de pièces d'artillerie et d'hélicoptères.

"Eliminer la menace terroriste"

L'opération menée par l'armée syrienne et le Hezbollah vise elle des combattants du groupe Etat islamique dans la région occidentale de Qalamoun sur territoire syrien, a rapporté la télévision Al-Manar d'Hezbollah. La zone est frontalière au village de Ras Baalbek.

Selon le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, l'EI contrôlerait une zone estimée d'environ 300 km2 à cheval entre Liban et la Syrie, dont environ 140 km2 au Liban.

Dans un communiqué, le Parti de Dieu dit tenir sa promesse d'"éliminer la menace terroriste aux frontières de notre nation". Il précise qu'il combat "côte à côte" avec l'armée syrienne, mais ne fait nullement mention de l'opération lancée par l'armée libanaise.

Un commandant de l'alliance militaire soutenant le régime de Bachar al Assad a cependant indiqué qu'il y avait "naturellement" de la coordination.

Une opération conjointe entre l'armée libanaise d'une part, le Hezbollah et l'armée syrienne de l'autre, serait particulièrement sensible et susceptible de remettre en cause l'aide militaire américaine apportée au Liban. Les Etats-Unis considèrent en effet le mouvement chiite libanais comme une organisation terroriste.

A l'été 2014, des combattants de l'EI et de l'ex-Front al Nosra, affilié à Al Qaïda, ont attaqué la ville d'Ersal, dans le nord-est du Liban. L'assaut a fait des dizaines de morts et l'armée reste sans nouvelle de neuf soldats libanais capturés par les djihadistes de l'EI.

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