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Nucléaire: l’Iran accorde à l’AIEA l’accès à deux sites suspects

L’Agence internationale de l’énergie atomique pourra bientôt visiter deux sites nucléaires iraniens. Aucune date n’a encore été convenue.

26 août 2020, 17:01
L'Iran refusait jusqu'à présent de répondre favorablement aux requêtes de l'Agence internationale de l'énergie atomique (illustration).

L’Iran a finalement autorisé mercredi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à pénétrer prochainement dans deux sites nucléaires. Le gendarme du nucléaire en réclamait l’accès depuis plusieurs mois.

«L’Iran fournit volontairement à l’AIEA l’accès aux deux sites spécifiés par l’Agence», ont écrit l’AIEA et l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) dans un rare communiqué conjoint. «Les dates de l’accès de l’AIEA et des activités de vérification ont été convenues», ont-elles ajouté, sans préciser de calendrier.

 

 

Cette annonce intervient alors que s’achève mercredi la première visite en Iran du nouveau Directeur général de l’AIEA, l’Argentin Rafael Mariano Grossi, arrivé à la tête de l’Agence en 2019.

En juin, le conseil des gouverneurs de l’AIEA, organisation basée à Vienne, en Autriche, a adopté une résolution proposée par des Etats européens, demandant à Téhéran de permettre aux inspecteurs d’accéder à deux sites afin de clarifier si des activités nucléaires non déclarées y avaient eu lieu au début des années 2000.

Allégations israéliennes

L’Iran refusait jusqu’à présent de répondre favorablement aux requêtes de l’AIEA, arguant qu’elles étaient basées sur des allégations israéliennes. M. Grossi avait obtenu de pouvoir se rendre personnellement à Téhéran dans un contexte de tensions croissantes entre les Etats-Unis et leurs alliés européens concernant la tentative de Washington de maintenir un embargo sur les armes à destination de l’Iran et de réimposer les sanctions de l’ONU.

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont rejeté cette initiative. Ils ont affirmé qu’elle contrecarrait leurs efforts pour sauver l’accord nucléaire de 2015, dont Donald Trump a retiré son pays en 2018.

Washington maintient qu’il a le droit de forcer la réimposition de sanctions par le biais du mécanisme de «snapback» de l’accord, une procédure inédite dont les Etats-Unis entendent faire un usage juridiquement controversé. La commission conjointe sur l’accord entre l’Iran, les Européens, la Chine et la Russie se réunit à Vienne mardi.

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