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Etats-Unis: Donald Trump refuse de certifier l'accord sur le nucléaire iranien

Le président américain Donald Trump refuse de certifier l'accord avec Téhéran. Il l'a annoncé vendredi, expliquant qu'il s'agissait de "l'un des pires" accord qui soit. Il a affirmé qu'il pouvait y mettre fin à tout moment. Sa décision provoque une inquiétude quasi générale.

13 oct. 2017, 18:13
/ Màj. le 13 oct. 2017 à 21:38
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi qu'il refusait de certifier l'accord sur le nucléaire iranien.

Provoquant une inquiétude quasi générale, le président américain a affirmé vendredi qu'il pouvait mettre fin "à tout moment" à l'accord sur le nucléaire iranien. Téhéran a réagi en promettant de continuer à respecter le traité, tout en annonçant de nouveaux efforts dans le domaine balistique.

"Nous n'allons pas poursuivre sur une voie dont l'issue prévisible est plus de violence, plus de terrorisme et le risque très réel d'un Iran nucléarisé", a-t-il promis, laissant entendre que les ingénieurs iraniens coopéraient avec la Corée du Nord, ce qui n'a pas été démontré.

Soixante jours pour décider

La décision de Donald Trump ne revient pas à dénoncer l'accord de Vienne, mais laisse 60 jours au Congrès pour décider s'il y a lieu de rétablir les sanctions levées dans le cadre de sa mise en oeuvre, ce qui violerait les termes de l'accord (PGAC) et scellerait probablement son arrêt de mort.

"Dans l'éventualité où nous ne serions pas capables de trouver une solution en travaillant avec le Congrès et nos alliés, alors l'accord prendrait fin. Il est sous examen permanent et notre participation peut être annulée par moi, en tant que président, à tout moment", a déclaré Donald Trump à la Maison Blanche.

 

 

 

Par ailleurs, Donald Trump a annoncé de nouvelles sanctions "dures" contre les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite iranienne. Vendredi, le Trésor américain a désigné le corps d'élite en tant que "soutien de plusieurs groupes terroristes", comme l'était déjà, depuis 2007, la Force Qods, la branche des Gardiens de la révolution chargée des opérations extérieures.

Nouveaux efforts en balistique

Réagissant à ses propos, le président iranien a promis que Téhéran continuerait à respecter le PGAC tant qu'il répondrait aux intérêts nationaux, mais a également annoncé de nouveaux efforts dans le domaine balistique, en dépit des pressions américaines.

"La nation iranienne n'a jamais cédé à une pression étrangère et ne le fera jamais (...) L'Iran et l'accord sont plus forts que jamais (...) Le corps des gardiens de la Révolution va continuer le combat contre le terrorisme régional", a-t-il affirmé, lors d'une allocution télévisée. Selon Hassan Rohani, son homologue américain "n'a pas lu le droit international".

L'Iran fait l'objet du "régime de vérification nucléaire le plus solide" et respecte l'accord sur son programme, a réaffirmé de son côté le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

 

 

Mises en garde

La décision de Donald Trump le met en porte-à-faux avec les autres pays signataires. France, Grand-Bretagne, Allemagne, Chine et Russie ont tous réaffirmé leur attachement au respect de l'accord, exprimant leur préoccupation et mettant les Etats-Unis en garde contre les risques du rétablissement des sanctions.

Dans un communiqué commun, le président français, la chancelière allemande et la Première ministre britannique disent toutefois partager les inquiétudes de Washington au sujet sur le programme balistique de la République islamique et se déclarent prêts à prendre "de nouvelles mesures" pour y répondre.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian se rendra à Téhéran "dans les prochaine semaines", ajoute la présidence française.

"Immense danger"

Quant à la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires (ICAN), Nobel de la paix 2017, elle a estimé que la décision du président américain favoriserait la prolifération et l'usage d'armes nucléaires.

 

 

C'"est un rappel brutal de l'immense danger nucléaire auquel le monde est confronté actuellement et le besoin urgent de tous les Etats d'interdire et éliminer ces armes", souligne l'ONG.

Netanyahu réjoui

A Jérusalem, le Premier ministre israélien s'est en revanche dit réjoui que Donald Trump ait décidé d'"affronter le régime terroriste iranien avec audace". Son discours "offre une chance de corriger ce mauvais accord, de faire face à l'agression iranienne et de combattre son soutien criminel au terrorisme", affirme Benjamin Netanyahu, dans une vidéo diffusée sur Facebook.

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