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Norvège: le tueur Breivik demande une mise en liberté conditionnelle

Anders Behring Breivik, coupable de 77 meurtres en 2011, a usé de son droit à demander sa mise en liberté conditionnelle après dix ans de prison. Cet extrémiste de droite norvégien avait été condamné en 2012 à 21 ans de prison susceptibles d’être prolongés indéfiniment.

16 sept. 2020, 19:22
Breivik projette également de porter plainte contre l'Etat norvégien pour protester contre "un si long isolement" en prison.

L’extrémiste de droite norvégien Anders Behring Breivik, qui avait tué 77 personnes en 2011, demande sa mise en liberté conditionnelle, a annoncé son avocat mercredi. Cette requête intervient neuf ans après le pire massacre qu’ait connu la Norvège en temps de paix.

Détenu à l’écart des autres détenus, Breivik se plaint aussi de son isolement carcéral et va de nouveau attaquer l’Etat en justice pour protester contre ses conditions de détention, a indiqué Øystein Storrvik.

Le 22 juillet 2011, Breivik avait tué 77 personnes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, puis en ouvrant le feu contre un rassemblement de jeunes travaillistes sur l’île d’Utøya.

C’est un droit dont tous les condamnés […] disposent et qu’il souhaite faire valoir.
Øystein Storrvik, avocat d’Anders Behring Breivik

L’extrémiste de 41 ans avait écopé en 2012 de la peine maximale, à savoir 21 ans de prison susceptibles d’être prolongés indéfiniment. «J’ai en son nom envoyé une demande de mise en liberté conditionnelle», a déclaré M. Storrvik au journal norvégien Verdens Gang (VG).

Le droit de tous les condamnés

«Il a droit à un examen judiciaire de la liberté conditionnelle à l’expiration de la période minimale qui est de dix ans dans son cas. C’est un droit dont tous les condamnés (…) disposent et qu’il souhaite faire valoir», a-t-il ajouté.

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Selon lui, Breivik projette également de porter plainte une nouvelle fois contre l’Etat norvégien pour protester contre «un si long isolement» en prison.

Après une première manche partiellement gagnée devant la justice en 2016, il avait été débouté par les échelons supérieurs de ses plaintes pour traitement «inhumain» et «dégradant», en contravention de la Convention européenne des droits de l’Homme.

 

Trois cellules

Dans la prison de Skien (sud-est) où il purge sa peine, Breivik dispose de trois cellules de plus de 10 m2 chacune, équipées d’un téléviseur avec jeux vidéo et lecteur DVD, d’un ordinateur (sans connexion internet) et d’appareils de musculation.

Le groupe de soutien aux familles des victimes n’a pas souhaité faire de commentaire.

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