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Norvège: il y a 3 ans, Anders Behring Breivik massacrait 77 personnes à Oslo

Il y a trois ans jour pour jour, la Norvège tremblait sous les bombes et les coups de feu d'un forcené. Anders Behring Breivik tuait 77 personnes en quelques heures. D'abord dans le quartier gouvernemental d'Oslo, puis sur la petite île d'Utoeya, où la jeunesse du Parti travailliste s'était réunie.

22 juil. 2014, 14:13
Anders Behring Breivik a tué au total 77 personnes, en quelques heures, ce 22 juillet 2011. Il était arrivé souriant à l'ouverture de son procès...

Il était très exactement 15 h 26 ce 22 juillet 2011, lorsqu'une bombe explose au coeur d'Oslo, la capitale norvégienne. Elle vise le quartier où se trouve les institutions gouvernementales. Huit personnes perdent la vie, 15 autres sont blessées.

Deux heures plus tard, un homme, habillé en policier, débarque sur la petite île d'Utoeya, au larde d'Oslo. La jeunesse du Parti travailliste norvégien y tient un congrès. L'inconnu ouvre alors le feu sur les campeurs, les pourchasse à travers la forêt. Beaucoup se jettent à la mer pour lui échapper. Mais 69 d'entre eux mourront. 33 autres seront blessés.

Sa "partie de chasse" durera environ une heure. La police, avertie rapidement, n'arrivera sur Utoya qu'aux environs de 18 h 30. L'homme se rend sans opposer de résistance.

On découvre alors le visage de l'horreur. Un Norvégien de 32 ans, nationaliste, anti-marxiste et islamophobe. Un homme qui a minutieusement préparé son opération, en se faisant notamment passer pour un agriculteur afin d'acheter de l'engrais en grandes quantités pour fabriquer ses bombes. Il expliquera ses motivations dans un long manifeste de 1'500 pages rendu public peu avant son passage à l'acte sur internet.

Son procès s'étend du 16 avril au 24 août 2012. Il y apparaît souriant, provocateur, effectuant à plusieurs reprises une forme de salut nazi, bras tendu et poing fermé. Il explique calmement le déroulement complet de ce sinistre 22 juillet 2011. La question centrale est de savoir si Breivik est sain d'esprit et responsable de ses actes. Le tribunal estime que c'est le cas et lui inflige la peine maximale en Norvège: 21 ans de prison.

Durant sa détention, Breivik continue de défrayer la chronique, en cherchant à s'inscrire à la facutlé des sciences politiques de l'Université d'Oslo. Une demande refusée dans un premier temps, puis partiellement admise. Il a aussi choqué l'opinion publique en se plaignant ouvertement, à plusieurs médias, dans une longue lettre, de ses conditions de détention. Il menace alors d'entamer une grève de la faim s'il ne reçoit pas une nouvelle console de jeu et si du café chaud ne lui est pas servi...

Du côté des forces de police - en Norvège, les balbutiements de leur intervention ont coûté sa place au ministre de la justice et de la police - les techniques d'intervention ont été adaptées depuis, y compris du côté de Savatan, où l'on forme une partie des policiers romands. Afin d'être plus réactif, un instructeur résume: "au lieu d’attendre le déploiement des groupes d’intervention, il faut pénétrer la zone et neutraliser. En Norvège, arriver trente minutes plus tôt aurait peut-être pu signifier moitié moins de morts. Il faut donc faire vite et bien."

Un documentaire complet sur cette tragique histoire:

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