L'organisation Human Rights Watch (HRW) a accusé lundi des responsables nigérians, notamment des policiers et soldats. Selon l'ONG, ils ont violé et abusé de femmes réfugiées dans des camps du nord-est du Nigeria après avoir déjà été victimes des djihadistes de Boko Haram.
"C'est déjà terrible que ces femmes et jeunes filles n'obtiennent pas le soutien dont elles ont tant besoin après les traumatismes effroyables dont elles ont été victimes aux mains de Boko Haram", déclare Mausi Segun, chercheur à HRW, dans un communiqué.
"Mais c'est honteux et scandaleux que les personnes qui sont censées protéger ces femmes et ces filles les attaquent et abusent d'elles", dénonce-t-il. HRW affirme avoir en juillet recensé 43 femmes et filles dans sept camps de déplacés de Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno (nord-est), qui ont été abusées sexuellement par des responsables de camps, des membres de milices d'autodéfense, des policiers et des soldats.
Des responsables nigérians accusés de viols sur des victimes de Boko Haram https://t.co/oo800Yf65l pic.twitter.com/KZxB4HEhKd
— HuffPost Québec (@HuffPostQuebec) 31 octobre 2016
L'Etat du Borno a été dévasté par l'insurrection islamiste ultra violente de Boko Haram et sa répression féroce par l'armée et les services de sécurité. Ces violences ont fait au moins 20'000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.
Quatre victimes interrogées par l'organisation de défense des droits de l'homme ont affirmé avoir été droguées et violées. Trente-sept autres ont rapporté avoir été conduites à avoir des relations sexuelles avec ces responsables en échange de fausses promesses de mariage ou d'aide médicale et financière.