Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Nigeria: Boko Haram libère treize prisonniers

Boko Haram, le groupe islamiste du Nigeria, a relâché un groupe de treize prisonniers enlevés l'année dernière. L'opération a eu lieu dans le nord-est du Nigeria avec l'aide du CICR.

10 févr. 2018, 22:27
L'insurrection a fait au moins 20'000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009 (archive).

Le groupe islamiste nigérian Boko Haram a relâché un groupe de treize prisonniers, des policières et des conférenciers, enlevés l'année dernière, a annoncé samedi la présidence nigériane. Elle n'a pas donné de détails sur cette opération.

Un groupe de dix policières avait été kidnappé en juin dernier lors d'une embuscade dans les environs de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria. La police avait initialement démenti cet enlèvement, mais le groupe Boko Haram a publié une vidéo plusieurs semaines plus tard montrant des femmes en train de supplier d'être relâchées.

Trois conférenciers de l'université de Maiduguri avaient été enlevés en juillet dernier au cours d'une mission de recherches sur le pétrole dans le nord-est du pays également. Au moins 69 personnes avaient été tuées au cours de l'embuscade tendue par Boko Haram à l'équipe d'explorateurs, au cours d'une des attaques les plus sanglantes de l'année dernière.

"Leur libération fait suite à une série de négociations dirigées par le président Buhari et soutenues par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)", a déclaré le porte-parole de la présidence, Garba Shehu, dans un communiqué. Les 13 personnes sont en route vers Abuja avec l'assistance de l'armée et de l'aviation nigériane, ont indiqué les autorités nigérianes.

 

 

Avec l'aide du CICR

L’opération – à laquelle le CICR a participé en tant qu’intermédiaire neutre – a eu lieu dans le nord-est du Nigeria, à la demande des parties au conflit armé en cours, affirme le CICR dans un communiqué. "Nous sommes si heureux que ces 13 personnes aient recouvré la liberté, et qu’elles aient la possibilité de revoir leur famille", a déclaré Patrick Youssef, directeur régional adjoint pour l’Afrique.

Selon la même source, le CICR n’a pris part à aucune des négociations qui ont abouti au transfert de ces 13 personnes: "L’opposition armée a remis les 13 personnes aux représentants du CICR, qui ont assuré leur transport et leur remise aux autorités nigérianes."

"Un grand nombre de personnes sont portées disparues ou retenues contre leur gré en raison du conflit", a ajouté M. Youssef.

Boko Haram toujours vivant

Le président Muhammadu Buhari avait affirmé en décembre 2015 que Boko Haram était "techniquement battu" face à la reprise de l'armée nigériane. Fin novembre, il a déclaré que les attaques de villages et les attentats-suicides, qui se sont à nouveau accélérés, ne sont que les "derniers coups de pied d'un cheval mourant".

 

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias