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«Nier, c’est tuer une seconde fois»

Entretien avec Frédéric Encel, initiateur des Assises nationales de la lutte contre le négationnisme, qui se tiennent aujourd’hui à Paris.

10 janv. 2020, 00:01
FILE - In this Dec. 1, 1996 file photo, rows of crosses mark a mass burial site of victims of the 1994 genocide near Kigali, Rwanda. A Rwandan man was found guilty Friday, May 22, 2009 of war crimes during his country's 1994 genocide, becoming the first person convicted under a new Canadian law that allows residents to be tried for crimes committed abroad. Desire Munyaneza, 42, faces a possible life sentence. He was found guilty of all seven charges against him that include genocide, crimes against humanity and war crimes for his alleged role in the rape and slaughter of at least 500,000 Tutsis and moderate Hutus in Rwanda. (AP Photo/The Canadian Press, Paul Chiasson, File) RUANDA GENOZID ERINNERUNG

«Nier les génocides, c’est tuer une seconde fois les victimes.» Frédéric Encel a fait sienne cette affirmation. Ce docteur français en géopolitique, maître de conférences à Science Po Paris (auteur de «Mon Dictionnaire géopolitique», PUF, 2019), organise pour la dixième année consécutive des Assises nationales de la lutte contre le négationnisme. Seront présents des spécialistes des génocides arménien, comme Franck Papazian, juif, avec Serge Klarsfeld, et tutsi rwandais, avec Marcel Kabanda, des associations qui militent pour la mémoire et contre le racisme ainsi que des rescapés. Ce symposium, soutenu depuis deux ans par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, se tient aujourd’hui dans la prestigieuse salle Médicis, au Sénat français. Entretien.

En quoi ces Assises nationales de la lutte contre le négationnisme sont-elles nécessaires?

Il y a dix ans, j’ai constaté qu’il n’existait aucun colloque récurrent portant de manière universelle sur la négation des génocides. Après le succès...

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