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Municipales risquées pour Erdogan

La crise économique pourrait pousser les électeurs à sanctionner le parti du président dans plusieurs villes.

30 mars 2019, 00:01
epa07471135 A handout photo made available by the Turkish President Press office shows Turkish President Recep Tayyip Erdogan greeting his supporters during his Justice and Development Party (AK Party) local election campaign rally in Istanbul, Turkey, 29 March 2019. Local elections in Turkey's capital and the country's overall 81 provinces are scheduled for 31 March 2019.  EPA/TURKISH PRESIDENT PRESS OFFICE HANDOUT  HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES TURKEY LOCAL ELECTIONS

Rien n’a été laissé au hasard. Ni les lunettes de soleil. Ni le manteau noir qui tombe des épaules une fois franchi le podium. Les yeux rivés sur un océan de petits drapeaux rouges, Recep Tayyip Erdogan salue l’audience d’une main levée vers le ciel, effleure le micro de ses lèvres, avant de fredonner: «Notre histoire est une histoire d’amour. Noire et blanche comme un film. Comme le feu et l’eau, comme la rose et l’épine. Comme un roman.» A ses pieds, une grappe de femmes voilées en émoi lui font écho, en reprenant le tube sulfureux de Kayahan, une star de la pop turque. Une fois la foule au diapason, le président-crooner se ressaisit. «Istanbul, quelle belle ville es-tu!», lance l’homme fort du pays en guise d’introduction à ce énième meeting de campagne.

L’exposé – une heure chrono – prend soudain des allures de bilan annuel d’entreprise. Une...

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