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Moyen-Orient: le Liban accuse l'Arabie Saoudite d'avoir pris en otage son premier ministre

Le 4 novembre passé, le premier ministre libanais Saad Hariri démissionnait à la surprise générale, et ce depuis l'Arabie Saoudite. Toujours pas rentré au pays, Beyrouth a accusé mercredi Ryad de le détenir captif, et menace de faire appel aux Nations Unies. La France tente de calmer la crise diplomatique qui s'instaure entre les deux pays.

15 nov. 2017, 17:51
/ Màj. le 15 nov. 2017 à 18:00
Le premier ministre libanais, démissionnaire, a assuré lors d'une interview télévisée être libre de ses mouvements.

Le président libanais Michel Aoun a durci le ton mercredi contre l'Arabie saoudite. Il l'a accusée de détenir le premier ministre Saad Hariri.

M. Hariri n'est pas rentré au Liban depuis l'annonce surprise de sa démission le 4 novembre, de Ryad, prenant de court son pays et l'ensemble de la communauté internationale. Sa liberté de mouvement fait l'objet d'intenses spéculations, même si le dirigeant libanais assure être "libre" et prêt à rentrer.

 

 

Le président Aoun a refusé d'accepter sa démission tant que M. Hariri, qui possède les nationalités libanaise et saoudienne, ne sera pas rentré au Liban pour exposer les motifs de sa décision. Mercredi, il est allé un peu plus loin dans les accusations que la classe politique libanaise porte contre l'Arabie saoudite, qui dément retenir Saad Hariri contre son gré.

"Nous n'accepterons pas qu'il reste pris en otage pour une raison que nous ne connaissons pas", dit-il dans un communiqué. S'exprimant auparavant lors d'une conférence de presse, le président libanais avait déclaré : "Rien ne justifie l'absence de (Saad) Hariri depuis douze jours. Nous le considérons comme un détenu".

"Il ne s'agit pas d'une démission, mais d'une agression contre le Liban, son indépendance et sa dignité" a-t-il renchéri. Il a en outre estimé que "le premier ministre bénéficie d'une immunité diplomatique" conformément à la convention de Vienne régissant les rapports diplomatiques entre pays.

Michel Aoun a par ailleurs laissé entendre que Beyrouth pourrait saisir les Nations unies, si Saad Hariri ne rentrait pas au Liban cette semaine.

 

 

Invitation de M. Hariri à Paris

Une semaine après un passage à Ryad du président français Emmanuel Macron, Paris multiplie également les initiatives pour obtenir ce retour. M. Macron a invité ce mercredi M. Hariri à passer quelques jours en France avec sa famille, tout en précisant qu'il ne s'agissait pas d'une proposition d'exil politique. L'Elysée a annoncé qu'il devait arriver "dans les prochains jours".

En faisant venir M. Hariri, Paris tente une autre solution pour régler la crise, faute d'avoir pu obtenir le retour de M. Hariri au Liban comme la France le souhaitait initialement.

Dans le même temps, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian est arrivé mercredi soir à Ryad pour rencontrer le prince héritier saoudien. Il doit en principe s'entretenir jeudi avec M. Hariri.

 

 

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