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Mort du général iranien: des milliers d’Irakiens scandent «Mort à l’Amérique» aux obsèques

Au lendemain de l’assassinat du populaire général iranien Ghassem Soleimani, des milliers d’Irakiens ont conspué les Etats-Unis lors des obsèques. L’armée américaine a quant à elle mené une nouvelle frappe aérienne contre une milice irakienne au nord de Bagdad.

04 janv. 2020, 08:50
/ Màj. le 04 janv. 2020 à 14:04
Des milliers d'Irakiens se sont réunis dans un quartier chiite de Bagdad.

Des milliers d’Irakiens, dont des dirigeants de l’Etat, ont participé samedi à Bagdad aux obsèques du général iranien Qassem Soleimani, tué la veille dans un raid américain. Cette attaque fait redouter une nouvelle escalade entre l’Iran et Etats-Unis.

A lire aussi : Irak: le général iranien Soleimani a été tué dans un bombardement américain, des appels à la «vengeance» lancés

Craignant des représailles, la coalition internationale antidjihadistes emmenée par les Etats-Unis a réduit ses opérations et renforcé la sécurité de ses bases en Irak, a indiqué un responsable américain. Vendredi, les Etats-Unis avaient annoncé le déploiement de 3000 à 3500 soldats supplémentaires dans la région pour renforcer la sécurité des soldats et diplomates américains.

 

 

Avant l’aube, un nouveau raid a visé au nord de Bagdad un convoi du mouvement paramilitaire pro-iranien Hachd al-Chaabi, a annoncé la télévision d’Etat, en accusant les Etats-Unis. Il y a eu «des morts et des blessés», a assuré le Hachd. Des responsables de la coalition antidjihadistes ont toutefois assuré qu’«aucun raid américain ou de la coalition n’avait eu lieu» au nord de Bagdad ces derniers jours.

«Mort à l’Amérique»

L’assassinat dans une attaque de drone américaine vendredi à Bagdad de M. Soleimani, l’architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et d’Abou Mehdi al-Mouhandis, l’homme de l’Iran en Irak, a fait craindre une conflagration.

Téhéran a promis «une dure vengeance au bon endroit et au bon moment» après la mort de Soleimani, chef de la Force Qods des Gardiens de la révolution, chargée des opérations extérieures d’Iran. L’attaque, qui suscite un fort sentiment anti-américain en Irak, a tué au total 10 personnes, cinq Irakiens et cinq Iraniens.

 

 

«Mort à l’Amérique», a scandé une dense foule dans le quartier chiite de Kazimiya à Bagdad, massée autour des cercueils du général iranien, de son lieutenant irakien et des huit autres victimes, leurs funérailles devant être l’occasion d’une nouvelle démonstration de force de Téhéran et de ses alliés locaux.

Personnalités irakiennes

Les cercueils ont ensuite été transportés dans des pick-up blancs dans le quartier de Jadriya bordant l’ultrasécurisée Zone verte de Bagdad, escortés par la foule sous une nuée de drapeaux blanc du Hachd et jaune des brigades du Hezbollah, sa faction la plus radicale.

Les véhicules sont ensuite entrés dans la Zone verte, où l’ambassade américaine avait été attaquée mardi par des partisans du Hachd. Mais la foule est restée aux portes de la Zone.

Le Premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel Mahdi, Hadi al-Ameri, patron des pro-Iran au Parlement, Faleh al-Fayyadh, chef officiel du Hachd, l’ex-Premier ministre Nouri al-Maliki et des chefs de factions chiites étaient présents aux obsèques dans la Zone verte.

Les chefs du Hachd se sont montrés en public après des rumeurs sur la mort de plusieurs d’entre eux dans le raid de samedi, qui ont été démenties.

Vengeance

Les dix corps devaient être ensuite acheminés dans les villes saintes chiites de Kerbala et Najaf, plus au sud, pour des dernières prières avant l’enterrement de M. Mouhandis et le transfert en soirée du corps de M. Soleimani en Iran. Le général sera enterré mardi dans sa ville natale de Kerman (centre) à l’issue de trois jours de cérémonies d’hommage en Iran.

Le guide iranien Ali Khamenei et le président iranien Hassan Rohani, qui ont promis de venger sa mort, ont rendu des visites séparées à la famille Soleimani vendredi pour lui présenter leurs condoléances.

 

 

Les Etats-Unis ont commis un «acte de guerre» contre l’Iran, a affirmé l’ambassadeur iranien à l’ONU Majid Takht Ravanchi. «Il y aura certainement une vengeance, une vengeance dure».

Justifiant l’ordre de le tuer, le président américain Donald Trump a affirmé avoir agi pour «arrêter» une guerre et assuré que Soleimani préparait des attaques «imminentes» contre diplomates et militaires américains.

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