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Mort de George Floyd: des milliers de personnes manifestent dans le monde

Après la mort de l’Américain George Floyd, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblées à travers le monde entier pour protester contre le racisme et les brutalités policières.

06 juin 2020, 17:51
A Londres, les manifestants ont fait fi des mesures sanitaires afin de manifester contre le racisme.

De Londres à Sydney, des milliers de personnes ont bravé la pandémie samedi pour en finir avec le racisme et les brutalités policières. Cette indignation mondiale sans précédent a été déclenchée par la mort du Noir américain George Floyd.

A Londres, faisant fi des consignes officielles de distanciation sociale, le visage recouvert d’un masque de protection pour certains, des centaines de manifestants se sont réunis devant le Parlement, brandissant des pancartes reprenant le slogan «Black Lives Matter» (Les vies noires comptent). «Il est temps de réduire le racisme en cendres!», a crié une manifestante dans un mégaphone.

Ce mouvement mondial de protestation s’est greffé sur la colère qui a embrasé les Etats-Unis après la mort du quadragénaire asphyxié par un policier blanc fin mai à Minneapolis. Ce drame a ravivé les aspirations au changement après avoir fait ressurgir les meurtrissures du racisme.

 

 

«Le Royaume-Uni n’est pas innocent», ont dénoncé les manifestants de Londres, tambours battants. Comme dans la capitale britannique, ils étaient également nombreux à Manchester à défiler pour rappeler qu«être noir n’est pas un crime» et «en finir avec le racisme», une autre «pandémie».

Le street artiste Banksy a lui dévoilé sur Instagram une nouvelle oeuvre, où l’on voit une bougie veillant à côté d’une photo d’une personne noire mettre le feu au drapeau américain. «Les personnes de couleur sont abandonnées par le système. Le système blanc», déplore-t-il.

 

 

«Je ne peux pas respirer»

Des milliers de personnes ont manifesté à travers l’Australie samedi, brandissant des banderoles «Je ne peux pas respirer», en référence à la plainte prononcée par George Floyd, dont le cou a été obstrué pendant près de neuf minutes par le genou du policier qui l’avait arrêté pour un délit mineur.

Pour les organisateurs australiens, nullement refroidis par l’appel du gouvernement à rester chez soi en raison de la crise sanitaire, cette affaire trouve de nombreux échos dans leur pays.

 

 

Ils ont expliqué qu’ils souhaitaient aussi dénoncer le taux d’emprisonnement très élevé parmi les Aborigènes, et les morts – plus de 400 ces trente dernières années – de membres de cette communauté alors qu’ils étaient détenus par la police.

«Le fait qu’ils aient essayé de nous empêcher de défiler, cela donne encore plus envie aux gens de le faire», a estimé Jumikah Donovan à Sydney.

A Tunis, 200 personnes ont réclamé «la justice» et de pouvoir «respirer» face au racisme, qui «étouffe». «Ce fléau existe aussi en Tunisie», a indiqué une responsable de l’association tunisienne de soutien des minorités. Les migrants d’Afrique subsaharienne affirment souvent être victimes d’agressions verbales et physiques dans le pays.

Le geste du Bayern

En Belgique, 700 personnes ont bravé l’interdiction et participé à une marche contre le racisme à Liège, selon la police. En Allemagne, les joueurs du Bayern Munich se sont échauffés avec un T-shirt portant l’inscription «Carton rouge contre le racisme – BlackLiveMatters», avant le match contre Leverkusen.

En France également, objets de polémiques récurrentes ces dernières années, les accusations de violences policières couplées à celles de racisme ont rebondi dans le sillage de la mort de George Floyd.

 

 

A Paris, deux manifestations prévues samedi contre les violences policières, pour «amplifier le mouvement international de solidarité contre l’impunité des forces de l’ordre», ont été interdites en raison de la crise sanitaire. Un millier de personnes étaient cependant rassemblées en début d’après-midi près de l’ambassade américaine.

Mardi, une manifestation prohibée avait toutefois rassemblé dans la capitale française au moins 20’000 personnes à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, un jeune homme noir mort en 2016 en région parisienne après une interpellation par des gendarmes.

Des appels à rassemblement ont également été lancés pour samedi dans d’autres villes de France, et d’autres sont prévus dimanche notamment à Londres et à Madrid.

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