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Montagne: en 2019, il faudra un permis pour faire l’ascension du Mont-Blanc depuis St-Gervais

Dès l’année prochaine, les possibilités d’ascension du Mont-Blanc seront limitées. Lundi soir, le maire de Saint-Gervais, en France, a annoncé que des quotas seront mis en place dès l’été 2019. Les alpinistes devront obtenir une sorte de permis. Le milieu est choqué. Chamonix est fâché.

04 sept. 2018, 08:27
/ Màj. le 04 sept. 2018 à 18:04
Les alpinistes qui voudront se rendre au sommet du Mont-Blanc devront avoir une autorisation. (illustration)

Le maire de Saint-Gervais, en France, l’a annoncé lundi soir. Dès 2019, les possibilités d’ascension du Mont-Blanc seront limitées par des quotas. «Je suis fier d’annoncer qu’en 2019 le Mont-Blanc ne sera plus bafoué.», a déclaré Jean-Marc Peillex sur son compte Facebook. Concrètement, les candidats à l’ascension du plus haut sommet d’Europe devront déposer leur projet avant de se lancer dans la course, précisent nos confrères de France Bleu.

 

 

Le quota quotidien d'alpinistes sera fixé par rapport au nombre de places qu'il y a dans les trois refuges de l'itinéraire. Il y aura donc 214 ascensionnistes par jour. Un document sera distribué à chacun d'entre eux. "C'est une forme de permis", explique le Maire. Une brigade composée d'agents assermentés sera créée afin que d'éventuelles contraventions soient appliquées.

 

A lire aussi : France: les comportements irrespectueux se multiplient dans l'ascension du Mont-Blanc

 

Cette décision a été prise lors d'une réunion organisée par le préfet de la Haute-Savoie lundi soir. Cette dernière a réuni plusieurs acteurs de la montagne. L'objectif est de mettre un terme à la surfréquentation de la Voie Royale, à savoir l'itinéraire le plus apprécié des alpinistes. Les autorités ont fait part dernièrement de leurs inquiétudes vis-à-vis de nombreux comportements irrespectueux au sommet du Mont-Blanc.

Selon Le Dauphiné Libéré, ces mesures devront encore faire l'objet d'une sérieuse analyse technique et juridique.

Alpinistes fâchés

Cette décision, même si elle n'est pas encore entrée en force, ne plaît pas vraiment à de nombreux professionnels et amoureux de la montagne, à l'instar de l'alpiniste italien Hervé Barmasse, pour qui, interdire l'accès à la montagne, signifie supprimer la liberté. "Le maire de St-Gervais exulte: "c'est un jour historique", mais c'est le jour le plus triste dans l'histoire de l'alpinisme."

 

Le Maire de Chamonix déplore l'absence de concertation

Du côté de Chamonix, l'autre point de départ majeur pour effectuer l'ascension du Mont-Blanc, si le maire Eric Fournier reconnaît la "multiplication de comportements individuels répréhensibles", il pointe du doigt le "manque de culture montagnarde" de certains. Il ne faut donc pas, selon lui, limiter la pratique de l'alpinisme ou l'accès à la montagne, comme le suggère son collègue de St-Gervais. Il rappelle même que, c'est en banalisant progressivement l'itinéraire depuis St-Gervais, en équipant l'Aiguille du Goûter ou en modernisant le refuge du même nom que l'on a encouragé les pratiques dénoncées.

Les restrictions côté St-Gervais vont évidemment repousser les alpinistes amateurs côté Chamonix. Une solution concertée aurait donc dû être trouvée, selon Eric Fournier. "Les incidences et conséquences d’une décision ne considérant qu’un seul versant pouvant s’avérer dramatiques, la commune de Chamonix-Mont-Blanc sera amenée à prendre des mesures permettant de gérer les effets négatifs de cette décision non concertée», conclut l'élu dans un communiqué diffusé mardi soir.

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