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Médias: Facebook sévit contre les complotistes pro-Trump de QAnon

Facebook a décidé de prendre des mesures contre des milliers de comptes de partisans de Donald Trump qui propagent des théories conspirationnistes. Instagram est aussi concerné.

20 août 2020, 07:59
Le géant des réseaux sociaux a retiré près de 800 groupes, 100 pages et 1.500 publicités directement liés à QAnon sur sa plateforme principale (ILLUSTRATION).

Facebook a annoncé mercredi avoir banni ou imposé des restrictions à des milliers de comptes d’extrême droite notamment liés à la mouvance «QAnon», un ensemble de théories conspirationnistes essentiellement propagées par des partisans de Donald Trump.

«Nous avons vu croître des mouvements qui, même s’ils n’organisent pas directement de violences, célèbrent des actes violents, montrent qu’ils ont des armes et suggèrent qu’ils vont les utiliser, ou ont des fans susceptibles de comportements violents», explique le groupe californien dans un communiqué.

Facebook s’attaque aussi à des «groupes anarchistes qui encouragent la violence dans les manifestations» et à des milices basées au Etats-Unis.

Les utilisateurs pourront continuer à publier des contenus qui soutiennent QAnon, tant qu’ils n’enfreignent aucun règlement de la plateforme, qui va «restreindre leur capacité à s’organiser».

 

 

Le géant des réseaux sociaux a retiré près de 800 groupes, 100 pages et 1.500 publicités directement liés à ce mouvement sur sa plateforme principale.

Il a aussi pris des mesures pour réduire la portée de plus de 10 000 comptes sur Instagram et de près de 2.000 groupes et 440 pages sur Facebook, comme limiter les recommandations, les rétrograder sur les fils d’actualité, les rendre plus difficiles à trouver, les empêcher de faire de la pub ou vendre des produits.

Je ne sais pas grand-chose sur eux. J’ai compris qu’ils m’aiment beaucoup, ce que j’apprécie.
Donald Trump, président des Etats-Unis

Le président Donald Trump, que les adeptes de QAnon soutiennent, a dit mercredi voir avant tout en eux «des gens qui aiment notre pays».

«Je ne sais pas grand-chose sur eux. J’ai compris qu’ils m’aiment beaucoup, ce que j’apprécie», a déclaré le dirigeant américain lors d’une conférence de presse.

Sous pression

Facebook est sous pression pour ne pas reproduire les dérives et scandales de 2016, quand le scrutin présidentiel américain a été marqué par des campagnes de désinformation et de manipulation des électeurs de grande ampleur sur les réseaux.

Certains élus et de nombreuses ONG l’accusent d’être toujours trop laxiste avec les contenus dits «haineux», au point d’avoir organisé un vaste boycott publicitaire suivi par des centaines d’entreprises, dont Unilever.

Twitter aussi a récemment supprimé des milliers de comptes liés à la mouvance «QAnon».

 

 

Selon les adeptes de cette nébuleuse, les Etats-Unis sont dirigés depuis des décennies par une organisation criminelle impliquant les Clinton, les Obama, les Rothschild et d’autres membres de l’élite mondiale.

Ils pensent que Donald Trump viendra à bout du complot et rendra le pouvoir au peuple.

D’après Storyful, une société spécialisée dans le renseignement sur les plateformes, QAnon est né sur 4chan, un forum anonyme réputé pour ses réseaux d’extrême droite et son rôle dans la propagation d’idées conspirationnistes.

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