Selon ses promoteurs, le Brexit était censé permettre au Parlement britannique de «reprendre le contrôle». C’est ce qu’il est en train de faire, dans un bras de fer sans merci avec le pouvoir exécutif de Theresa May.
La première ministre s’apprêtait à lancer, hier, un débat marathon de 40 heures avant le vote historique, prévu dans une semaine, sur l’accord de retrait de l’Union européenne conclu avec les Vingt-Sept. A-t-elle un plan B dans sa manche ou est-elle prête à jouer son va-tout? Pour l’heure, l’avantage est aux parlementaires. 400 d’entre eux (sur 650), dont près d’une centaine de la majorité conservatrice, ont dit leur opposition au texte, décrié de toutes parts. La fronde pourrait se dégonfler devant le risque de faire sombrer le pays dans le chaos. Personne ne semble s’attendre à une victoire de May. A part elle-même – officiellement, du moins.
En guise d’amuse-bouche à ce festin...