Theresa May était rentrée humiliée de Salzbourg jeudi soir. La rebuffade publique des dirigeants européens envers ses propositions sur le Brexit a affaibli un peu plus sa position face à l’aile dure du Parti conservateur, qui les conteste aussi. Il lui fallait donc reprendre l’offensive pour tenter de remobiliser ses troupes derrière elle, devant «l’impasse» des négociations avec Bruxelles. Empruntant à la gestuelle thatchérienne, elle a accusé les Européens de lui manquer de «respect» et de tenter de «se moquer» du résultat du référendum, lors d’une allocution télévisée solennelle depuis Downing Street, hier après-midi.
«Il est inacceptable de rejeter la proposition de l’autre partie sans explication détaillée et sans contre-proposition. Nous attendons, maintenant, de l’UE de savoir quels sont les vrais problèmes et quelle est l’alternative afin que nous puissions en discuter. D’ici là, nous ne pouvons pas faire de progrès», a-t-elle martelé. Ce n’est pas la rupture, mais...