Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Maroc: le Genevois et six autres suspects devant le juge pour le meurtre de deux Scandinaves

L’enquête sur le meurtre à caractère terroriste de deux touristes scandinaves au Maroc avance. Le Genevois radicalisé suspecté d’avoir un lien avec le crime et six autres prévenus ont été présentés au juge d’instruction.

03 janv. 2019, 16:47
Les quatre principaux suspects appartenaient à une cellule inspirée par l'idéologie du groupe Etat islamique (EI), selon le Bureau central d'investigations judiciaires.

Le parquet de Rabat a présenté jeudi au juge d’instruction antiterroriste sept personnes dont le Genevois. Ils sont soupçonnés d’être liées au meurtre «terroriste» de deux jeunes randonneuses scandinaves dans le sud du Maroc.

Le parquet a demandé au juge d’instruction d’interroger ces suspects pour «constitution de bande afin de préparer et commettre des actes terroristes, aide préméditée à des auteurs d’actes terroristes et entraînement de personnes en vue de rejoindre une organisation terroriste», selon un communiqué du procureur général de Rabat.

Le ministère public a requis la détention préventive des suspects, parmi lesquels figure un Genevois installé au Maroc. L’homme, «imprégné de l’idéologie extrémiste» selon les autorités, a été arrêté samedi à Marrakech pour ses liens présumés avec certains des suspects. Il a un casier judiciaire dans le canton de Genève pour divers méfaits commis entre 2007 et 2013.

Quinze personnes, dont les quatre principaux suspects du double homicide qualifié de «terroriste» par Rabat, avaient déjà été présentées au juge d’instruction antiterroriste mercredi dernier.

 

Vidéo de l’exécution

Une étudiante danoise de 24 ans, et une Norvégienne de 28 ans, ont été tuées dans la nuit du 16 au 17 décembre dans le sud du Maroc, où elles étaient en vacances. Leurs corps ont été découverts sur un site isolé du Haut-Atlas, dans un secteur prisé des amateurs de randonnée. Les deux victimes ont été décapitées.

Une vidéo montrant l’exécution d’une des deux victimes, largement diffusée sur les réseaux sociaux, avait provoqué l’effroi dans le royaume. La vidéo est considérée comme authentique par les autorités marocaines, selon une source proche de l’enquête.

Les autorités marocaines ont interpellé une vingtaine de personnes pour leurs liens présumés avec ce meurtre qui a suscité une vive émotion en Norvège, au Danemark mais aussi au Maroc, où des veillées ont été organisées à la mémoire des deux victimes.

Admirateurs de l’État islamique

Les quatre principaux suspects appartenaient à une cellule inspirée par l’idéologie du groupe Etat islamique (EI) mais «sans contact» avec ses cadres en Syrie ou en Irak, selon Abdelhak Khiam, le patron du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, unité antiterroriste).

Le chef de cette «cellule terroriste», un marchand ambulant de 25 ans, avait été condamné par le passé pour avoir voulu rejoindre les zones alors contrôlées par l’EI en Irak et en Syrie, avant de bénéficier d’une réduction de peine.

Épargné jusqu’ici par les attentats de l’EI, le royaume avait été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts en 2003) et à Marrakech (17 morts en 2011).

Votre publicité ici avec IMPACT_medias