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Marine Le Pen contrainte de retirer de Twitter la photo de James Foley décapité

Marine Le Pen a dû retirer de son compte Twitter la photo du corps décapité de James Foley. La publication du cliché du journaliste américain a déclenché une vive polémique. Une enquête judiciaire a été ouverte.

17 déc. 2015, 13:19
Marine Le Pen a dérapé sur Twitter.

La patronne de l'extrême droite française, Marine Le Pen, a été contrainte jeudi de retirer de Twitter la photo du corps décapité du journaliste américain James Foley. Sa publication avec deux autres photos a déclenché une enquête judiciaire et une vive polémique.

"Je ne savais pas que c'était une photo de James Foley. Elle est accessible par tous sur Google. J'apprends ce matin que sa famille me demande de la retirer. Bien évidemment, je l'ai aussitôt retirée", a déclaré à l'AFP la présidente du parti Front national.

Elle a en revanche laissé les deux autres clichés d'exactions du groupe Etat islamique (EI), dont celle de l'exécution d'un pilote jordanien brûlé vif en début d'année par les jihadistes. Elle les avait postés pour protester contre un "parallèle ignoble" avec son parti établi selon elle par un journaliste.

Indignation des parents

Les parents de James Foley se sont indignés mercredi de la publication de la photo de leur fils décapité. "Nous sommes profondément choqués par l'utilisation qui est faite de Jim pour le bénéfice politique de Le Pen et nous espérons que la photo de notre fils, ainsi que deux autres images explicites, seront retirées immédiatement", ont écrit John et Diane Foley dans un communiqué.

L'initiative de Mme Le Pen avait été qualifiée mercredi de "faute politique et morale" par le Premier ministre. "Monstrueuses photos. Mme Le Pen: incendiaire du débat public, faute politique et morale, non-respect des victimes...", a écrit Manuel Valls, lui aussi sur Twitter, avec le mot-dièse "FN Hors-jeu".

Enquête pour diffusion d'images violentes

Mercredi soir, la justice a ouvert une enquête pour "diffusion d'images violentes". La présidente du FN a vivement réagi à cette "opération" visant selon elle à la discréditer, quelques jours après avoir manqué son objectif de rafler plusieurs régions lors d'un scrutin marqué par une forte progression de son parti en France.

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