Alexandre Loukachenko n’a pas renoncé à ses rodomontades. Dans son dernier discours à la nation, cette semaine, le président biélorusse n’hésitait pas à présenter son pays comme un havre de paix et de stabilité dans un monde en plein chaos. C’est le même aplomb qu’il affichait, récemment encore, en décrivant l’épidémie de Covid-19 comme une simple «psychose».
Ces dernières semaines, toutefois, l’arrestation de plusieurs centaines de personnes trahissait la nervosité du satrape de Minsk. A 65 ans, au pouvoir depuis 26 ans, il brigue, demain, un sixième mandat lors d’élections traditionnellement jouées d’avance. Mais cette fois, le scrutin se déroule dans un contexte inédit pour au moins deux raisons, outre le coronavirus: une brouille à couteaux tirés avec la Russie et le réveil spectaculaire de l’opposition.
Dans son discours, Loukachenko a d’ailleurs fait le lien entre ces deux menaces, en dénonçant une «tentative évidente d’organiser un massacre au centre...