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Liberia: l'ex-star du football, George Weah, remporte les élections présidentielles

George Weah, ancien attaquant star de Monaco, du PSG et du Milan AC remporte avec 61,5% des voix le second tour de la présidentielle au Liberia, face au vice-président Joseph Boakai.

28 déc. 2017, 19:37
/ Màj. le 28 déc. 2017 à 20:20
George Weah remporte le second tour de la présidentielle au Liberia face à Jospeh Boakai.

 La légende africaine du football et sénateur George Weah a largement remporté l'élection présidentielle au Liberia. Il a remporté 61,5% des suffrages lors du second tour mardi, contre 38,5% pour son adversaire, le vice-président Joseph Boakai.

Ces chiffres, attendus avec de plus en plus d'impatience deux jours après le scrutin de mardi, portent sur 98,1% des suffrages exprimés, a indiqué lors d'une conférence de presse le président de la Commission électorale nationale, Jerome Korkoya. Quelque 2,1 millions d'électeurs étaient inscrits.

Attaquant star de Monaco, du PSG et du Milan AC dans les années 1990, George Weah doit succéder le 22 janvier à Ellen Johnson Sirleaf, marquant ainsi la première transition démocratique depuis plus de 70 ans dans ce pays anglophone d'Afrique de l'Ouest.

George Weah, 51 ans, favori après être sorti vainqueur du premier tour du 10 octobre avec plus de 38% des voix, s'est montré sûr de lui avant et après le jour de l'élection. "Le peuple libérien a clairement fait son choix (mardi) et, ensemble, nous sommes confiants quant à l'issue du processus électoral", a tweeté le Ballon d'Or 1995 mercredi.

 

 

"Un bien commun: la paix"

Le Liberia n'a pas connu d'alternance démocratique depuis 1944. Et près de trois décennies après le début d'une guerre civile particulièrement atroce - 250'000 morts entre 1989 et 2003 -, il s'apprête à vivre une transition du pouvoir en douceur. La présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, a signé mardi un décret établissant une "équipe de transition", composée de plusieurs ministres, pour organiser un "transfert ordonné du pouvoir".

"Tout le monde dit qu'il y a un bien commun à protéger, la paix au Liberia", s'est félicité jeudi matin le directeur de la communication de la NEC, Henry Flomo.

Sénateur depuis 2014 de la province la plus peuplée du Liberia, George Weah avait choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, ex-femme de Charles Taylor et influente sénatrice. Mais tous deux affirment ne pas entretenir de lien avec l'ancien président.

Le Liberia, qui peine à se remettre de l'épidémie d'Ebola, vit encore dans le souvenir de Charles Taylor, 69 ans, ancien chef de guerre puis président (1997-2003), prédécesseur de Mme Sirleaf. Condamné par la justice internationale à 50 ans de prison, il purge sa peine en Grande-Bretagne pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre perpétrés en Sierra Leone voisine.

Scrutin salué à l'international

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et le chef des observateurs de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'ancien président du Ghana John Dramani Mahama, ont salué "la tenue pacifique" du scrutin.

La chef de la mission d'observation de l'UE, Maria Arena, a félicité les candidats et le peuple libérien pour un scrutin qui s'est déroulé dans le calme et a "globalement respecté les règles constitutionnelles".

Finalement organisé au lendemain de Noël, le second tour avait été reporté de sept semaines en raison de contestations des résultats du premier tour du 10 octobre par plusieurs candidats.

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