Un Congrès masqué, qui vote presque à l’unanimité des centaines de milliards de dollars de subventions, un président qui suggère d’injecter de l’eau de Javel dans les poumons et un candidat démocrate enfermé dans son sous-sol, qui met en garde par vidéo contre un report sine die de l’élection présidentielle. Commencé dans une atmosphère irréelle de politique-fiction, le mandat de Trump risque de s’achever dans celle, tragicomique, d’un film catastrophe.
Reclus dans la Maison-Blanche, privé de visites et de déplacements, entouré de téléviseurs, Donald Trump a fait de la conférence de presse quotidienne consacrée au virus son principal moyen de communication avec les Américains. Chaque jour, en fin d’après-midi, entouré de ses collaborateurs et de ses conseillers médicaux, le président donne un étrange spectacle télévisé, mélange d’information sur la situation et de conférence de presse à bâtons rompus, émaillée de commentaires personnels et de foucades. Sans préparation ni script,...