L’intransigeance de Matteo Salvini a fait long feu. Inculpé pour séquestration de personnes, désavoué par son allié du Mouvement 5 étoiles (M5S), le ministre de l’Intérieur et vice-président du Conseil a été contraint, samedi soir, de laisser débarquer les immigrés confinés depuis neuf jours à bord du «Diciotti», un navire des gardes-côtes italiens amarré dans le port de Catane (Sicile).
A minuit, les 137 immigrés encore présents à bord ont quitté le bâtiment, accueillis par les secouristes, du personnel de santé, la Croix-Rouge et la police des frontières. Passé les premiers contrôles, ils ont été emmenés en autobus. Les Érythréens, qui sont une majorité et éligibles à l’asile politique, ont été placés à Messine, dans une structure de l’archevêché. Les autres dans divers centres. L’Albanie en recevra vingt: pour «remercier l’Italie», a-t-elle dit, d’avoir accueilli vingt mille de ses ressortissants le 8 août 1991. La photo des grappes humaines...