L’Italie peut enfin respirer. A la fin mai, un peu moins de 500 patients étaient hospitalisés en thérapie intensive, alors qu’ils étaient 4068 le 3 avril, au moment du pic de l’épidémie de Covid-19 qui a fait 33 475 morts. Epuisés par une surcharge de travail, les médecins sont quasiment au bord de la rupture. Ils n’en restent pas moins sur le qui-vive, au moment où le pays rouvre ses frontières, ce 3 juin, et que la Suisse juge cette décision prématurée (lire ci-après).
Trois mois après la découverte du patient zéro originaire de Codogne, la communauté médicale craint un rebond de la contamination, car avec le déconfinement, les Italiens ont redécouvert l’envie de vivre. Dans certaines villes, d’ailleurs, les gestes barrières ne sont déjà plus qu’un souvenir et cette insouciance mine la communauté médicale qui se sent pourtant mieux armée face à un virus dont les contours n’ont...