Ursula von der Leyen avait promis de donner une dimension «géopolitique» à la Commission européenne qu’elle préside depuis le 1er décembre 2019. L’impuissance dont témoigne le Vieux Continent depuis la brutale aggravation des tensions internationales que les Etats-Unis ont provoquée en liquidant, en Irak, le général iranien Qassem Soleimani le démontre: à Bruxelles, il y a toujours loin de la coupe aux lèvres, en matière de politique étrangère.
Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Huit – le Royaume-Uni restera membre du club communautaire jusqu’au 1er février – tiendront un conseil extraordinaire, vendredi après-midi, afin d’évaluer la situation au Moyen-Orient – et en Libye. Ils ajouteront leurs voix aux litanies que récitent depuis plusieurs jours, en ordre dispersé, les plus hauts responsables de l’UE.
Surenchère de menaces
Dans un communiqué commun publié hier, au lendemain d’entretiens téléphoniques, le président français, Emmanuel Macron, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le premier...