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Les enjeux du bras de fer

Poutine, le président russe veut regagner une influence centrale dans la région, tandis que son homologue turc Erdogan poursuit, en Syrie, ses ennemis kurdes, au risque d’une collision frontale.

02 mars 2020, 00:01
Turkish President Recep Tayyip Erdogan, right, and Russian President Vladimir Putin, speak during a ceremony for a dual natural gas line, TurkStream, connecting Russia and Turkey, in Istanbul, Wednesday, Jan. 8, 2020. The presidents of Turkey and Russia inaugurated the dual natural gas line connecting their countries Wednesday, opening up a new export path for Russian gas into Turkey and Europe and promising cooperation in trade and diplomacy. (Presidential Press Service via AP, Pool) TURKEY RUSSIA

Ils se sont imposés comme les deux nouveaux maîtres du jeu régional. Profitant du désengagement américain et de la faiblesse des Européens, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ne cessent d’avancer leurs pions en Syrie, et maintenant en Libye. Tantôt ennemis, tantôt alliés, leur aventurisme moyen-oriental répond avant tout à des ambitions d’ordre stratégique.

QUELS OBJECTIFS POUTINE POURSUIT-IL?

Le soutien russe inconditionnel au régime de Bachar el-Assad est la pierre angulaire de l’objectif que s’est fixé Vladimir Poutine: regagner une influence centrale au Proche-Orient. Dans cette logique, Moscou permet et accompagne, notamment grâce à son aviation, la dynamique militaire du dirigeant syrien, qui a promis de reprendre chaque pouce de territoire perdu. La chute d’Idlib lui permettrait de crier victoire.

Mais l’escalade autour du dernier bastion rebelle soutenu par la Turquie contrarie les plans de Moscou, qui misait sur un équilibre entre Ankara et Damas. Elle place les Russes...

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